Des chercheurs de l'Université de Tel Aviv ont découvert un gène associé au cancer du colon chez une momie hongroise datant du 18e siècle. Les résultats de leur recherche ont été publiés sur un site de l'Université : American friends of Tel Aviv.
Le Dr Rina Rosin-Arbesfeld et coll. du département de microbiologie clinique et d'immunologie à la faculté de médecine se sont intéressés à ces corps retrouvés momifiés en 1995 dans une crypte d'une église à Vàc, en Hongrie.
Des tissus bien préservés
Ce type de crypte était fréquemment utilisé par des familles de classes moyennes. La température peu élevée, la ventilation constante et le manque d'humidité ont permis la conservation des cadavres. Les tissus ainsi préservés représentent pour les chercheurs du monde entier, une mine d'informations.
« Après avoir entendu que la tuberculose avait été découverte dans les corps, je me suis intéressée à chercher les mutations génétiques associées au cancer du colon », déclare le Dr Rosin-Arbsefeld.
Le cancer colo-rectal est fréquent. Les causes établies de cette maladie restent l'obésité, l'inactivité physique, le tabagisme et les habitudes alimentaires. Le gène APC (Adenomatous Polyposis Coli Gene) est un important suppresseur de tumeur dont la mutation est aussi associée au cancer du colon.
La maladie est-elle un produit de l'époque moderne ou provient-elle d'une modification de l'ADN ? « Nous voulions savoir si des personnes du passé étaient porteurs de la mutation, si c'était courant et si c'était la même mutation que celle que nous avons identifiée », explique le Dr Rosin-Arbsfeld.
Une mutation chez un individu
Leurs résultats complets ont été publiés dans la revue « Plos One ». Les chercheurs ont utilisé une méthode de séquençage génétique pour identifier les potentielles mutations du gène APC chez les individus momifiés. Un seul spécimen présente une mutation faux sens du gène.
Cette variation génétique est liée à la prédisposition de développer un carcinome ou un adénome colo-rectal. Les tissus n'étaient pas suffisamment bien conservés pour savoir si l'individu souffrait de ce type de cancer. Le gène de type sauvage a été relevé chez deux autres momies.
L'étude suggère que les prédispositions au cancer existaient déjà par le passé même si les résutats manquent de robustesse. Des recherches analogues sur un plus grand nombre de specimens sont necessaires pour avoir des conclusions plus solides.
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