Un projet bien avancé en France

Publié le 28/10/2009
Article réservé aux abonnés

« Comme en France, à Grenoble et dans notre service de chirurgie thoracique à Paris, le reconditionnement utilisé par l’équipe de Toronto est une variante de la technique du Dr Steen, un chirurgien suédois pionnier en la matière », explique pour le « Quotidien » le Dr Redha Souilamas, chirurgien thoracique à l’Hôpital Européen Georges Pompidou (lire « Le Quotidien du Médecin » du 19 mars 2009). « Pour ce qui est du reconditionnement, nos techniques sont donc très proches, la principale modification par rapport à la "couveuse" suédoise étant l’absence de sang déleucocyté dans le substrat nutritif. En revanche, toute l’originalité des Canadiens est de travailler sur l’association à une thérapie génique. En France, maintenant que la technique a été saluée par l’Académie de médecine, nous espérons la valider auprès de l’Afssaps d’ici 2010. C’est le premier pas avant de se lancer dans les premières greffes. Pour le moment, nous avons reconditionné quatre poumons récusés, dont trois ont présenté ensuite les critères d’acceptabilité pour la greffe. Il faut bien noter que ces greffons remplissent alors les critères classiques, principalement gazométriques. Ce ne sont pas des greffons "de second choix". Afin d’augmenter les chances de réussite, nous cherchons de nouveaux marqueurs de la qualité du transplant, autres que gazométriques. Parallèlement, il y a aussi le projet d’appareil de reconditionnement mobile. L’idée, c’est que l’appareil assurera le transport de l’organe, du lieu de prélèvement vers la structure de greffe. En n’ayant plus besoin de la conservation dans la glace, on pourra ainsi éviter le phénomène redoutable d’ischémie-perfusion, très délétère pour les cellules pulmonaires. »

Le Quotidien du Mdecin

Source : lequotidiendumedecin.fr