« L’expérience, c’est le nom que chacun donne à ses erreurs », disait Oscar Wilde. Il faut savoir apprendre de ses erreurs, recommande aussi le sens commun. Les bons médecins sont ceux qui tiennent compte de leurs erreurs, confirment, neuro-imagerie à l’appui, des chercheurs américains (conduits par le Dr Read Montague, Virginia Tech Carilion Research Institute), dans « PLoS ONE ».
Trente-cinq médecins ont été soumis aux cas de patients virtuels et les résultats ont été mesurés à la fois en termes de choix du traitement efficace et par l’IRM fonctionnelle, qui détecte les régions du cerveau engagées dans telle ou telle activité. Cette dernière a révélé des schémas caractéristiques différents pour les bons médecins et les autres et montré qu’une meilleure « performance » était corrélée à une plus grande attention aux traitements qui ne marchaient pas.
Pour Read Montague, cela montre « le danger qu’il y a à ne pas tenir compte des échecs passés quand on prend des décisions à fort enjeu ». Et il ajoute : « La chasse au succès peut conduire non seulement les médecins à prendre les mauvaises décisions (...) mais aussi altérer la réflexion d’autres importants décisionnaires, tels que les stratèges militaires et politiques, les investisseurs boursiers et les capital-risqueurs. » À bon entendeur, la leçon d’un neuroscientifique.
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