« Le bénéfice en termes de survie est important chez les patients qui sont suffisamment malades pour avoir besoin d'oxygène, chez lesquels la dexaméthasone devrait désormais devenir le traitement de base », a estimé l'un des responsables de l'essai Recovery, le Pr Peter Horby, de l'université d'Oxford. « La dexaméthasone n'est pas chère, déjà commercialisé et peut être immédiatement utilisée pour sauver des vies à travers le monde », a-t-il poursuivi.

Retour en grâce

Avec ces résultats, les corticoïdes effectuent un véritable retour sur le devant de la scène. En février dernier, des médecins écossais avaient estimé, dans un article publié dans le « Lancet », que les corticoïdes pourraient s'avérer délétères, confortant ainsi la position de l'OMS qui recommandait de ne pas les utiliser dans l'infection au nouveau coronavirus apparu en Chine. Les auteurs se basaient alors sur les données accumulées dans le MERS-CoV.

En France, fin mars, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) indiquait que « les anti-inflammatoires non stéroïdiens et les corticoïdes sont contre-indiqués pour le traitement des symptômes du Covid-19 », en ajoutant que « toutefois les patients recevant ces traitements pour des pathologies chroniques ne doivent pas les arrêter sans avis de leur médecin traitant », un message qu'avait relayé la Direction générale de la santé.