Le nouveau bilan de la 10e épidémie d'Ebola qui touche la République démocratique du Congo depuis le 1er août déplore, au 28 août, 116 cas de fièvre hémorragique (contre 103 le 23 août), dont 86 confirmés, et 30 probables, et 77 morts (dont 47 cas confirmés), après deux nouveaux décès enregistrés à Beni. « D'importants risques demeurent, alors que certaines chaînes de transmission ne sont pas renseignées : 4 des 13 nouveaux cas n'étaient pas des cas contacts », avertit l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui s'inquiète aussi de la persistance de comportements à risque dans plusieurs communautés et de délais dans l'acheminement des patients vers les centres de traitement.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) indique de son côté qu'il « fournit de la nourriture aux malades hospitalisés et aux soignants dans les hôpitaux des villes de Mangina et Beni », dans la province du Nord-Kivu. Depuis juillet, 12 000 personnes déplacées ont déjà reçu les rations alimentaires mensuelles du PAM vers Beni.
« Des vivres sont également distribués dans les villages des zones frappées par l'épidémie », a ajouté le PAM, qui travaille en partenariat avec l'agence d'aide internationale Caritas.
Le vaccin rVSV-ZEBOV mis à la disposition des professionnels français
Aucun traitement prophylactique ou curatif n'est à ce jour autorisé pour les personnes exposées au virus Ebola. Néanmoins, la RDC a approuvé l'utilisation le 23 août de quatre molécules thérapeutiques expérimentales, ZMapp, Remdesivir, Favipiravir et Regn3450-3471-3479, qui s'ajoutent à une cinquième, le « mAb114 », utilisée depuis le 11 août 2018 chez une dizaine de patients.
En termes de prophylaxie, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a approuvé en mai dernier l'utilisation du vaccin expérimental rVSV-ZEBOV en RDC. Par un arrêté publié ce 31 août au « Journal Officiel », le directeur général de la santé Jérôme Salomon autorise à titre dérogatoire la dispensation de ce vaccin à « tous les professionnels de santé se rendant dans une zone épidémique ainsi qu'aux professionnels de santé des établissements de santé de référence (ESR), et des hôpitaux d'instruction des armées (HIA), notamment lorsque ces professionnels sont amenés à être en contact direct avec le patient ».
L'établissement pharmaceutique de Santé publique France est chargé de l'importation, du stockage, de l'approvisionnement et des procédures de traçabilité (recueil de l'identité du professionnel vacciné) du vaccin. L'Agence nationale de sécurité du médicament est responsable de la délivrance des autorisations d'importation et d'exportation, du protocole d'utilisation du vaccin, et de la pharmacovigilance.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024