Interrogés entre mars et juillet 2020 sur leur intention vaccinale lorsqu’un vaccin Covid-19 serait disponible, 1 574 des 2 047 professionnels de santé (77%) interrogés par l’équipe du Dr Amandine Gagneux-Brunon (Saint-Etienne) ont déclaré qu’ils souhaitaient recevoir les injections nécessaires. Cette enquête a été menée avant que les premiers résultats sur l’efficacité des candidats vaccins soient disponibles, avant de connaitre le type de vaccin (ARN) et avant même la deuxième vague. Si les résultats de l’enquête publiés par «The Journal of Hospital Infection» semblent très encourageants, il est possible qu’ils aient déjà changé en moins de 6 mois de temps.
L’enquête anonyme a été proposée en ligne : parmi les répondants, on retrouve une grande majorité de femmes (74%). Le taux variait selon les professions et était plus élevé chez les médecins (92%, soit 397 sur 431), les pharmaciens (89%, soit 445 sur 501) et les kinésithérapeutes (96%, soit 23 sur 24). Il était plus faible chez les sages-femmes (70%, soit 26 sur 37), les infirmiers (65%, soit 240 sur 371), les aides-soignants (60%, soit 131 sur 218) et les autres professions de santé (67%, soit 312 sur 465).
Le fait d'avoir été vacciné contre la grippe saisonnière pendant la saison 2019-2020 était le principal prédicteur de l'acceptation du vaccin COVID-19 (intention majorée d’un facteur 4,7). A l'inverse, l'hésitation vaccinale habituelle (qui concernait 26% des répondants) s’est révélée être un frein net à l'acceptation du vaccin (seuls 40 % de ces personnes se disaient prêtes à se faire vacciner).
Intention to get vaccinations against COVID-19 in French healthcare workers during the first pandemic wave: a cross sectional survey. Gagneux-Brunon A, Detoc M, Bruel S et coll. Journal of Hospital Infection. https://doi.org/10.1016/j.jhin.2020.11.020
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