Alors que s’ouvre aujourd’hui une nouvelle étape dans la gestion de la crise épidémique, celle du déconfinement, le ministère de la Santé met à jour les recommandations et les ressources disponibles pour la prise en charge en ville des patients, atteints ou non par le Covid-19.
La stratégie consiste désormais à « casser le plus rapidement possible les chaînes de transmission », rappelle le ministère, et pour cela à identifier les cas, tester massivement et isoler les personnes testées positives. Afin d’informer les patients, une série de fiches, d’infographies et d’affiches sont proposées comme support de communication sur les conduites à tenir pour limiter la transmission, pour bien porter un masque, mais aussi sur les parcours en cas de symptômes ou de contact avec une personne testée positive.
En cas de signes d’infection, le patient se verra prescrire masques et test de dépistage, devra s’isoler et lister ses contacts au cours des 48 heures précédant l’apparition des premiers symptômes. Une fois le diagnostic confirmé, l’isolement s’effectuera à domicile, sous réserve du respect de certaines consignes, ou dans un lieu d’hébergement.
Les sites d’information « Maladie Coronavirus » (co-développé par l’Institut Pasteur et l’AP-HP) et « Covid-19 Médicaments » sont recommandés à la diffusion pour, respectivement, orienter les patients et comprendre les risques relatifs à l’auto-médication ou aux traitements habituels en cas d’infection.
Une distribution de masques élargie aux malades, aux contacts et aux patients à risque
Concernant les masques, les distributions par l’État sont maintenues pour les professionnels de santé en phase de sortie de confinement, via le réseau des officines. « La cible est fixée à 100 millions de masques sanitaires distribués par l’État chaque semaine », indique le ministère, précisant que « la dotation globale pour les professionnels des secteurs sanitaires et médico-sociaux augmente ».
Les médecins, comme les chirurgiens-dentistes, les biologistes médicaux, les sages-femmes, les infirmiers et les professionnels en charge des prélèvements nasopharyngés pourront se procurer 24 masques chirurgicaux par semaine et une boîte de 50 masques par semaine pour les patients auxquels ils prescrivent un test de dépistage du SARS-CoV-2.
Les masques FFP2 sont « réservés prioritairement aux médecins spécialistes intervenant sur les voies respiratoires (pneumologues, ORL, gastro-entérologues, stomatologues, chirurgiens maxillo-faciaux), aux chirurgiens-dentistes et aux professionnels en charge des tests de dépistage nasopharyngés Covid-19 (pour la totalité de leur dotation soit 24 FFP2 par semaine) et aux masseurs-kinésithérapeutes pour les actes de kinésithérapie respiratoire (au maximum 6 FFP2 par semaine) ».
La distribution est également élargie aux malades et aux personnes à très haut risque médical (par exemple, les patients immunodéprimés sévères) qui pourront se voir prescrire 10 masques chirurgicaux par semaine. Pour les personnes contact, « la délivrance de masques se fera sur indication de l’Assurance maladie via son téléservice dédié sur la plateforme Ameli Pro », indique le ministère.
La téléconsultation reste recommandée
En matière de prise en charge, les consignes en faveur de la téléconsultation restent en vigueur. Pour les soins et examens hors Covid-19 nécessitant une consultation (échographie de suivi de grossesse, soins de dialyse, par exemple), l’« accès sécurisé » doit être maintenu, en respectant les procédures définies par le Haut Conseil à la santé publique (HCSP), avec notamment des circuits séparés pour l’accueil des patients.
Pour la prise en charge ambulatoire des patients symptomatiques, les recommandations se poursuivent pour le diagnostic et l’orientation des patients. L’examen clinique doit permettre d’établir les comorbidités et les signes de gravité. Le confinement à domicile pourra s’accompagner d’un suivi par télésurveillance ou à domicile par un infirmier. L’hospitalisation à domicile reste envisageable sur prescription médicale pour les patients âgés, souffrant de comorbidités ou ayant des manifestations respiratoires nécessitant une surveillance rapprochée.
Le site « Coronaclic », réalisé avec le Collège de médecine générale, ainsi que les recommandations des conseils nationaux professionnels restent accessibles.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024