L'Organisation mondiale de la santé (OMS) dénombrait 6 027 cas d'infection par le virus de la variole du singe dans le monde, selon le dernier rapport daté du 6 juillet. Entre le 22 juin et le 4 juillet, 2 614 nouveaux cas et deux décès ont été enregistrés, soit une augmentation de 77 % par rapport à la période précédente (du 4 au 22 juin). Sur les 59 pays ayant déclaré des cas, seuls 10 pays n'en ont pas rapporté de nouveaux depuis plus de 21 jours, soit la durée maximum d'incubation de la maladie.
L'écrasante prédominance masculine se poursuit : 99,5 % des malades étaient des hommes âgés en médiane de 37 ans (79 % d'hommes entre 18 et 44 ans). Dans 60 % des cas, il s'agissait d'hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et dans 41 % des cas, le patient était séropositif pour le VIH. La transmission aux soignants ne peut pas être écartée à ce stade : 25 personnes infectées sont des professionnels de santé.
Présentation atypique
L'OMS revient dans son rapport sur la présentation atypique (confirmée dans plusieurs études) des cas rapportés. Contrairement à ce qui était jusqu'ici observé lors des épidémies africaines, les nouveaux cas de variole du singe ne présentent pas ou peu de symptômes précédant les lésions cutanées (fièvre, adénopathies). Un rash est le symptôme précurseur le plus fréquemment observé. Il ne s'agit toutefois pas d'un nouveau variant de virus de la variole du singe, puisque le séquençage a révélé que les virus séquencés jusqu'ici appartiennent au même clade que celui qui circulait déjà en Afrique de l'Ouest.
Le 24 juin dernier, l'OMS avait émis des recommandations concernant la surveillance et la définition des cas. Il y est précisé que chaque cas suspect doit être testé, et que le sexe masculin et l'orientation sexuelle (gay ou bisexuelle) et le nombre de partenaires au cours des trois semaines écoulées doivent être considérés comme des facteurs de risque majeurs, le mode de transmission privilégié semblant être le contact cutané lors de rapports sexuels. Le diagnostic doit se baser sur un test PCR réalisé à partir des prélèvements au niveau des lésions cutanées.
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