La Société américaine du cancer a présenté, dans un rapport publié dans « CA : A Cancer Journal for Clinicians », les chiffres de l’incidence et de la mortalité par cancer de l’ovaire aux États-Unis, des chiffres en baisse ces 30 à 40 dernières années.
Le rapport indique qu’il y aura en 2018 aux États-Unis environ 22 240 nouveaux cas de cancer de l’ovaire diagnostiqués et 14 070 décès dus à ce cancer. L’incidence a baissé de 29 % entre 1985 (16,6 cas pour 100 000 femmes) et 2014 (11,8 cas pour 100 000), et la mortalité de 33 % entre 1976 (10 décès pour 100 000) et 2015 (6,7 décès pour 100 000). Pour les auteurs, la baisse du nombre de décès est due à la fois à la baisse de l’incidence et à l’amélioration des traitements. Et la diminution de l’incidence est principalement due à celle survenant chez les femmes blanches, laquelle s’est accélérée ces 10 dernières années.
Rôle de la contraception orale
Les auteurs rappellent que les naissances multiples, l’utilisation de contraceptifs oraux, la ligature des trompes et l’ovariectomie sont des facteurs protecteurs, tandis que la prise d’un traitement hormonal de la ménopause constitue un facteur de risque. Et si l’incidence du cancer de l’ovaire parmi les femmes de plus de 65 ans a baissé de façon continue depuis au moins 1975, cela est sans doute dû à la prise de contraceptifs oraux. En effet, parmi les femmes qui ont pris des contraceptifs oraux pendant 5 à 9 ans, le risque est diminué de 35 % environ.
Tests génétiques
Le facteur de risque majeur est un antécédent familial de cancer du sein ou de l’ovaire. Et les mutations BRCA1/2 comptent pour environ 40 % des cas de cancer de l’ovaire chez les femmes présentant des antécédents familiaux. Du fait d’une prévalence assez élevée de mutations génétiques identifiées, les tests génétiques sont recommandés pour toutes les femmes présentant un cancer de l’ovaire.
« Même si le cancer de l’ovaire ne fait pas partie des plus courants, il entraîne 5 % des morts par cancer parmi les femmes américaines, à cause du diagnostic généralement tardif », souligne Lindsey Torre, épidémiologiste à la Société américaine du cancer et auteure principale du rapport. La compréhension de la maladie a évolué rapidement ces dernières années, cependant, la recherche doit se poursuivre. »
Les auteurs soulignent aussi que toujours moins de la moitié des femmes atteintes survivent au-delà de 5 ans après le diagnostic, à cause de l'absence de symptômes spécifiques précoces et de stratégies efficaces et précoces de détection.
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