Des chercheurs viennent de publier, dans « Cell Host & Microbe », les premières données d'efficacité chez des furets et des singes du MBP134, un cocktail de 2 anticorps monoclonaux administrés en une dose unique et destiner à traiter l'infection par plusieurs souches du virus Ebola.
L'équipe du Dr Thomas Geisbert, de l'université du Texas, a infecté des animaux préalablement immunisés par le MBP134 (à raison de 25 mg/kg) avec des souches d'Ebola Zaire collectées lors de l'épidémie de 2013-2016 en Afrique de l'Ouest, et lors de l'épidémie actuelle en République Démocratique du Congo. Le traitement apporterait une protection complète à l'ensemble des animaux de l'étude, laisant entrevoir, selon les auteurs, la possibilité d'un vaccin thérapeutique disponible sous la forme d'un auto-injecteur.
MBP134 est mis au point par Mapp Biopharmaceutical, une entreprise de biotechnologie déjà à l'origine du ZMAPP, un autre traitement biologique contre Ebola actuellement expérimenté en RDC.
103 nouveaux cas en 21 jours
Ces résultats sont publiés alors que l'épidémie d'infections par le virus Ebola peine à être jugulée en République Démocratique du Congo. Ces dernières semaines, le ministère de la Santé de la RDC et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) observent en effet une poursuite de l'augmentation du nombre de nouveaux cas, notamment dans la région sanitaire de Katwa, près de la frontière de l'Ouganda. Les équipes en charge de la réponse à l'épidémie y font face à des poches de résistance communautaire. L'épidémie s'est également étendue à la région sanitaire de Kayina, une région à haut risque de violences.
Au cours des 21 derniers jours, 103 nouvelles infections ont été recensées dans 13 régions différentes. L'épicentre actuel de l'épidémie se situe dans les régions de Butembo et de Katwa, une région urbaine qui concentre 1 million d'habitants. Sur les 148 cas reportés à Katwa, la chaîne de transmission n'a été identifiée que dans moins de la moitié des cas. « Ces chiffres suggèrent que l'épidémie se propage grâce à une combinaison de transmissions communautaire et de contamination dans les centres de soin », analyse l'OMS.
À la date du 22 janvier, 713 cas d'infection par le virus Ebola (664 confirmés et 49 probables) ont été recensés depuis le début de l'épidémie, dont 439 décès.
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