Avec près d'un an de retard, le laboratoire français annonce des résultats positifs pour son vaccin contre le Covid, développé avec le britannique GSK. S'il est approuvé par les autorités sanitaires, ce nouveau vaccin devra se faire une place face à des concurrents bien installés et au variant Omicron, en partie rétif aux vaccins.
« Les données d’efficacité sont comparables aux données cliniques récentes obtenues avec des vaccins autorisés », affirme dans un communiqué Thomas Triomphe, chef des vaccins au sein du géant français. Et de préciser : « Aucune autre étude internationale d’efficacité de phase 3 n’avait encore été menée dans un tel contexte – caractérisé par l’émergence de variants préoccupants qui évoluent rapidement, dont le variant Omicron. »
Les essais réalisés sur des milliers de personnes montrent que le vaccin permet d'éviter à 100 % les formes sévères et les hospitalisations liées au Covid. Il serait, par ailleurs, efficace à 75 % contre les formes modérées à sévères et à 57,9 % contre les formes symptomatiques de Covid. Sur la base de ces résultats, les deux groupes prévoient de faire une demande d'approbation auprès des autorités sanitaires des États-Unis et de l'Union européenne (UE).
S'il est approuvé, le vaccin de Sanofi arriverait sur le marché dans un contexte où Omicron est dominant, alors que ce variant résiste en partie à l'ensemble des vaccins en termes d'infection, y compris à celui de Sanofi, qui apparaît néanmoins très efficace contre les formes graves et devrait donc trouver sa place dans les campagnes de vaccination.
Un vaccin à protéine recombinante comme Novavax
Le laboratoire français tablait à l'origine sur des résultats avant la mi-2021 avant de subir six mois de retard à cause d'un problème de dosage. En fin d'année, il a encore dû repousser son calendrier du fait des difficultés à trouver des personnes n'ayant jamais été contaminées par le Sars-CoV-2.
Comme le vaccin de Novavax, bientôt disponible en France, ce nouveau vaccin pourrait potentiellement séduire les personnes qui n'ont pas voulu recevoir un vaccin à ARNm. En effet, le vaccin de Sanofi et de GSK repose lui aussi sur une technologie plus classique, celle de la protéine recombinante. C'est « une technologie bien établie qui a été utilisée largement dans des vaccins précédents contre d'autres infections virales », dont notamment la grippe saisonnière, a rappelé Roger Connor, responsable des vaccins chez GSK. Sanofi espère également positionner son vaccin dans les campagnes de rappel.
Enfin, certains analystes soulignent que de nombreux pays, surtout en voie de développement, n'ont pas encore de fort taux de vaccination, laissant potentiellement des marchés à Sanofi et GSK.
C.C. avec AFP
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