La société franco-autrichienne Valneva a annoncé ce lundi 13 septembre avoir reçu un avis de résiliation de la part du gouvernement britannique concernant un contrat portant sur 100 millions de doses du candidat vaccin anti-Covid.
« Le contrat inclut une clause permettant au gouvernement britannique d'y mettre fin. Il prétend de plus que Valneva a manqué à ses obligations, ce que Valneva conteste vigoureusement », indique le laboratoire basé près de Nantes dans un communiqué, sans donner plus de détails. De son côté, Londres n'a à ce stade fourni aucune explication, précise l'AFP.
Le laboratoire avait soumis en août sa demande d'autorisation auprès des autorités de santé britanniques pour son candidat, le VLA2001, un vaccin à virus inactivé.
Une efficacité supérieure à 80 % attendue
« Valneva a travaillé sans relâche, et s'est investi au maximum de ses capacités, dans sa collaboration » avec le gouvernement britannique, « notamment en engageant des ressources significatives et en montrant une très forte implication afin de répondre à [ses] demandes sur des vaccins adaptés aux variants », met en avant le laboratoire.
Fin août, la biotech avait indiqué que, sur la base des essais de phases 1 et 2, elle espérait « avoir un vaccin qui soit efficace de manière supérieure à 80 % ». Le laboratoire a rappelé que ses résultats des essais de phase 3 sont attendus au début du quatrième trimestre.
Ces résultats feront partie de la soumission progressive du dossier de demande d'autorisation conditionnelle de VLA2001 auprès de l'agence de santé britannique. « Sous réserve des résultats de phase 3 et de l'approbation de cette agence, Valneva pense qu'une autorisation initiale de mise sur le marché de VLA2001 pourrait être obtenue fin 2021 », écrit le laboratoire.
Des discussions en cours avec l'Union européenne
Le groupe indique qu'il « continue à être pleinement engagé dans le développement » de son candidat vaccin et qu'il « va accroître ses efforts avec d'autres clients potentiels afin de s'assurer que son vaccin inactivé puisse être utilisé dans la lutte contre la pandémie ». Fin août, Franck Grimaud, directeur général de Valneva, avait affirmé dans un entretien à l'AFP que des discussions avec l'Union européenne étaient par ailleurs « toujours en cours ».
« Selon moi, c'est certainement plus une décision politique qu'une prise de position médicale et scientifique : quand on regarde ses résultats, Valneva est loin d'être ridicule et se défend très bien en termes d'efficacité » contre le Covid, a déclaré à l'AFP Rafi Mardachti, PDG d'Universal Medica Group, société de conseil dans l'industrie pharmaceutique.
Le Royaume-Uni avait été le premier pays à soutenir Valneva en lui passant commande l'an dernier : d'abord pour 60 millions de doses, puis 40 millions supplémentaires, pour 2021-2022. Ce pays « a répondu en premier, en grande partie sans doute car nous y étions déjà implantés, et aussi car ils ont cru tout de suite dans notre vaccin inactivé. Ils ont été les premiers à réagir et à nous faire une proposition structurée d'aide. Ils ont pris tous les risques sur le programme », s'était félicité en début d'année Franck Grimaud.
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