Utiliser des microrobots biomédicaux pour délivrer des médicaments à l'intérieur de l'organisme du patient pourrait pallier certaines contraintes de toxicité systémique et fournir ainsi des traitements efficaces et sûrs. C'est l'objet de l'article publié dans la revue Science par Bradley J. Nelson et Salvador Pané, du département de mécanique et de génie des procédés de l'école polytechnique fédérale de Zurich.
Près de 30 % des médicaments candidats ne passent pas les tests cliniques à cause de leur toxicité, liée à la méthode d’administration systémique utilisée. Les microrobots (ou microbots en anglais) permettraient de délivrer ces traitements de manière localisée et de contourner ce problème.
Utilisation d'un champ magnétique externe
Plusieurs études précliniques ont d'ores et déjà démontré que les microrobots peuvent naviguer in vivo et délivrer des traitements localisés. Les premiers essais sur l'humain ne devraient plus tarder. Néanmoins, la propulsion et la navigation du microrobot dans l'organisme restent le challenge de ce dispositif. L'option la plus viable selon les auteurs serait l'utilisation d'un champ magnétique externe, qui pourrait également déclencher des fonctionnalités supplémentaires du microrobot à distance. En revanche, il est encore nécessaire de réfléchir aux meilleurs matériaux pour construire ces dispositifs et aux méthodes pour suivre leur trajet dans l'organisme.
D'autre part, l'un des obstacles majeurs au déploiement de ces technologies dans le domaine de la santé est l'obtention de l'approbation réglementaire. Les auteurs insistent : « Ces innovations doivent s’aligner sur les besoins cliniques et la pratique réelle des soins de santé. Imaginer des procédures d’un seul point de vue technique peut conduire au rejet par les praticiens en raison d’une complexité inutile. Il est important de se concentrer sur la simplicité, au moins lors des premières tentatives de transfert de microrobots du laboratoire à la clinique ».
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