L’imagerie réalisée après un traumatisme crânien léger, met au jour des lésions ou des micro-saignements dans un nombre significatif de cas. Ce qui ouvre la question d’une prise en charge thérapeutique chez Les personnes ayant été victimes d’un traumatisme crânien léger.
L’étude fait partie des présentations au 63e Congrès de l’American Academy of Neurology (AAN, San Diego). Les analyses anatomopathologies de tissu cérébral, réalisées chez des sujets décédés des suites d’un traumatisme crânien (TC), montrent les différents types de lésion en fonction de la sévérité du TC. Le travail présenté à l’AAN a consisté à réaliser une IRM de manière systématique chez tous les sujets ayant subi un TC léger. « Notre étude indique que réaliser une imagerie cérébrale peu après qu’une personne ait subi en TC pourrait se révéler utile, pour dépister les lésions spécifiques et grader leur gravité. Cette mise en évidence est riche d’implications en matière de prise en charge thérapeutique », commente Gunjan Parikh (Université de Maryland, Baltimore).
L’étude a porté sur un total de 256 personnes (moyenne d’âge de 50 ans), admises dans services d’urgences après des TC légers. Une imagerie IRM a été réalisée. Parmi ces 256 cas, la première IRM de dépistage général, fait apparaître 104 cas présentant des images plus spécifiques d’hémorragies cérébrales. L’enquête clinique chez ces 104 cas montre que 67 % d’entre eux ont rapporté une perte de conscience, et 65 % une amnésie ou un oubli momentané.
Des lésions linéaires de forme tubulaire dans 33% des cas
Chez les 104 sujets qui présentaient des images d’hémorragies, l’investigation a été poussée. Des IRM plus détaillées ont été demandées dans les 17 heures qui ont suivi le TC. Ce qui montre, dans 20 % des cas, l’existence de micro-saignements et, dans 33 % des cas, des lésions linéaires de forme tubulaire.
Les micro-saignements se trouvent répartis de manière non systématique dans le cerveau. Par contre, les lésions linéaires se situent essentiellement dans une région cérébrale. Ces lésions de plus grande taille ont une probabilité plus élevée d’être associées à des lésions du tissu cérébral adjacent, soulignent les investigateurs.
Les auteurs posent l’hypothèse que les lésions linéaires observées sur l’IRM de sujets ayant eu un TC léger correspondent à un type de lésion vasculaire que l’on observe dans les tissus cérébraux de personnes ayant eu des TC plus sévères. « Si cette hypothèse se confirme, il apparaîtra opportun d’élaborer des stratégies thérapeutiques concernant les personnes qui subissent des TC légers », indique Parikh.
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