Nous nous parlons à nous-même dans notre tête. Pour une part, la pensée est constituée d’une petite voix. D’où vient cette impression sonore fictive, ce son imaginaire, se sont interrogés des chercheurs français ?
Sous la direction de Jean-Philippe Lachaux (INSERM, Lyon), ils se sont intéressés à une situation particulièrement propice à la « petite voix », la lecture silencieuse. Et ils constatent que les régions cérébrales auditives du cortex temporal, spécialisées dans le traitement de la voix, sont activées lorsqu’on lit dans sa tête.
Éviter les ruminations dépressives
Diverses retombées de ces recherches sont évoquées. Par exemple, on peut envisager des outils de rééducation permettant d’éviter l’emballement des pensées lorsqu’elles sont envahissantes ; ou d’éviter les ruminations dépressives ; voire d’aborder le discours intérieur dans certaines pathologies graves comme la schizophrénie.
« Bien que ces travaux ne traitent que d’une situation de lecture, ils établissent qu’il est possible de détecter en direct les moments où quelqu’un pense, et même de savoir si ses pensées sont plutôt de nature verbale… Mais attention : nous sommes encore loin de savoir à quoi cette personne pense », avertissent les chercheurs.
The Journal of Neurosciences, 5 décembre 2012.
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