L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) vient d’analyser à nouveau l’existence d’un lien entre la consommation de benzodiazépines et le risque de démences dont la maladie d’Alzheimer. Elle s’appuie notamment sur les conclusions d’une récente étude « Benzodem » dirigée par le Pr Bernard Bégaud (Bordeaux) et confirme l’existence d’un lien chez les personnes âgées de plus de 65 ans ; des résultats qui vont dans le même sens que l’étude précédente dite des Trois cités.
Ces études épidémiologiques observationnelles ne peuvent pas mettre en évidence avec une certitude suffisante un lien de causalité entre la prise de benzodiazépines et la survenue d’une démence.
Cependant, l’ANSM rappelle les règles de bon usage de ces médicaments.
Leur prescription à visée anxiolytique et hypnotique ne doit être envisagée qu’après échec des approches non médicamenteuses. La première prescription chez un patient est une prescription à risque qui peut entraîner le patient dans un processus de consommation longue durée alors que l’effet thérapeutique sera épuisé. Cette prescription doit être la plus courte possible et ne doit pas dépasser les durées préconisées dans le cadre de l’AMM. Elle doit régulièrement réévaluer dans ses effets indésirables.
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