Qui a peur des neurosciences ? Beaucoup de monde devrait, à en croire la Royal Society qui vient, outre-Manche, de consacrer au sujet un rapport tentaculaire intitulé « Brain Waves »*. Éducation, santé, droit, sécurité, marketing, industrie du jeu… sont un échantillon des secteurs que vont révolutionner les neurosciences dans un avenir proche, affirment les Britanniques. Avec des conséquences qui, pour certaines, font froid aux synapses.
Verra-t-on à terme, en cour d’assises, des personnes accusées – et convaincues – de meurtre clamer leur innocence en affirmant : « Mon cerveau me l’a fait faire » ? Pour les experts de la Royal Society, cette hypothèse n’a rien de farfelue.
« L’imagerie médicale pourrait-elle dépasser les caméras de surveillance et les banques nationales d’ADN en fournissant l’outil de surveillance de nos pensées, de nos émotions et de nos intentions ? » : la question est très sérieusement posée.
« Danger », « inquiétude », « risque » : ces mots émaillent le rapport britannique dont les auteurs tirent – avec flegme certes, mais tirent bel et bien – la sonnette d’alarme. En tête de leurs « recommandations » : rien de moins que la réunion tous les trois ans d’une conférence internationale sur le sujet.
* Une synthèse de ce rapport, réalisée par les services scientifiques de l’ambassade de France au Royaume-Uni, est disponible sur www.ambascience.co.uk.
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