LES TECHNIQUES DE LIMIER des neurologues sont très voisines de celles des criminologues dépeints dans les fictions. L’habileté du neurologue à résoudre un mystère neurologique réside dans son sens de l’observation, d’enquête, de raisonnement déductif, souvent en exploitant des indices minuscules. Et ces qualités sont similaires à celles déployées pour résoudre un crime, s’étonnent deux neuroscientifiques, Peter Kempster et Andrew Les, dans « Practical Neurology ». Ils poussent plus loin leur analyse.
Ainsi, certains neurologues ont pris leur plume et publié des fictions criminelles. Paul Gautier, en est un. Neurologue et neurochirurgien à Londres, il en a publié 31 nouvelles, sous le pseudonyme de Peter Conway. Souvent ses personnages souffrent de maladies neurologiques.
Harold Klawans, neurologue à Chicago et spécialiste de la maladie de Parkinson, a écrit 6 romans. L’un d’entre eux met en scène un neurologue qui se transforme en détective lorsqu’un crime est commis à l’hôpital.
L’un des neurologues écrivains les plus connus et les plus lus est Oliver Sacks, qui écrit des histoires fascinantes, partiellement romancées, à partir de cas réels et en s’appuyant sur un grand nombre d’observations. Il va à la quête de ses indices dans la rue et au domicile de ses patients.
À l’inverse, des thèmes neurologiques ont été utilisés dans des romans de détectives avec beaucoup d’effets. L’auteur principal est Sir Arthur Conan Doyle, avec son fameux détective Sherlock Holmes.
Conan Doyle était lui-même médecin. Il avait rédigé sa thèse de doctorat sur une maladie neurologique progressive. Son œuvre regorge de personnages éprouvant de multiples maladies neurologiques : épilepsie, catalepsie, AVC, chorée. Et évidemment, ils sont souvent confrontés à des problèmes liés à des neurotoxiques utilisés comme armes criminelles.
Raymond Chandler, dont le fameux détective Philip Marlowe est un buveur invétéré, introduit un personnage en chaise roulante dans « Le grand Sommeil ». La description de ce personnage fait penser à une maladie des motoneurones, alors que sa jeune fille fait des crises d’épilepsie. L’une de ces crises évite d’ailleurs à Philip Marlowe d’être tué.
Parctical Neurology, 4 septembre 2013.
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