Le diagnostic de maladie de Creutzfeldt-Jakob de forme sporadique (MJCs) est très souvent retardé par d’autres, erronés, qui tiennent à la difficulté de repérer les symptômes précoces de cette démence dégénérative.
Dans une étude qui paraît dans la dernière édition des Archives of Neurology, une équipe américaine a revu les dossiers de 97 patients atteints de MCJ sporadique avérée. Ces patients avaient reçu au total 373 autres diagnostics avant celui de MCJs confirmé, soit une moyenne 3,8 mauvais diagnostics par patient. Les cliniciens qui étaient en cause dans ces errances étaient des médecins généralistes et des neurologues. Les 17 patients (18 %) chez lesquels le premier diagnostic s’est avéré juste, avient été porté à chaque fois par un neurologue. Le temps moyen entre les premiers symptômes de la maladie et le diagnostic de MJCs prouvée était de 8 mois, soit au deux tiers de la progression de la maladie.
«Chez un patient dont la démence est très rapidement progressive et qui a reçu de nombreux diagnostics, il faut savoir évoquer une MJC sporadique » a précisé l’un des auteurs. Dans un éditorial associé, Richard J. Caselli souligne également la dimension économique d’examens dupliqués ou renouvelés pour des diagnostics erronés.
Archives of Neurology. Publié en ligne le 24 septembre
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024