La douleur a un impact sociétal majeur. En France, 9 millions d’adultes ont présenté une douleur au cours du mois précédent dont 2,3 millions une douleur sévère. Or la douleur impacte fortement les activités professionnelles (61 %), entraînant une forte augmentation des consultations et des hospitalisations, révèle l’enquête.
En réalité, « seulement 48 % des patients douloureux chroniques sévères sont satisfaits de leur traitement, 40 % des patients traités par un antalgique considèrent que leur douleur est mal prise en charge et 64 % que leur douleur est insuffisamment soulagée », a indiqué le Pr Alain Serrié (hôpital Lariboisière, Paris).
De la pharmacologie à la clinique le Pr Alain Eschalier (Clermont-Ferrand) a expliqué que le tapentadol, qui devrait être commercialisé sous le nom Palexia par les laboratoires Grünenthal, était une vraie alternative à la morphine. Palexia a obtenu une AMM dans le traitement des douleurs sévères chroniques, qui ne peuvent être correctement traitées que par des antalgiques opioïdes. Plusieurs études ont démontré son efficacité dans la prise en charge des douleurs chroniques sévères en rhumatologie, des douleurs liées au cancer et des douleurs neuropathiques.
Selon les experts, la tolérance est l’un des principaux intérêts du tapentadol qui présente notamment moins d’effets secondaires intestinaux chez les patients traités, y compris sur des prescriptions de longue durée. La molécule se révèle aussi efficace dans les douleurs neuropathiques, chez les diabétiques avec un profil de tolérance satisfaisante et dans les cas de lombosciatalgie chronique.
En conclusion, le Pr Serge Perrot (hôpital Cochin, Paris) préconise ce traitement chez les patients âgés de plus de 65 ans sans adaptation particulière pour les insuffisants rénaux et sans adaptation particulière en cas d’insuffisance hépatique légère ou modérée. Cette nouvelle molécule sera disponible en France dès 2015 sous une forme à libération prolongée.
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