La récente expertise collective sur les comportements alimentaires réalisée par l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) fournit de très nombreux enseignements. Les experts soulignent, notamment, que « le consommateur est soumis différents stimuli environnementaux qui peuvent biaiser son appréciation »*. C’est le cas d’un effet peu souvent évoqué : l’« effet de halo ». Ce biais cognitif perturbe l’appréciation de la qualité nutritionnelle des plats complexes : « Si un aliment considéré comme "malsain" - par exemple un hamburger - est associé au cours du repas ou dans la recette à un aliment considéré comme "sain" - une salade ou des brocolis -, la perception négative du premier est minimisée, de même que l’appréciation de la valeur énergétique de l’association - alors qu’en réalité la ration de lipides apportée par le hamburger a été augmentée par les lipides de la sauce de la salade et par l’apport énergétique des brocolis ».
L’évaluation binaire des aliments (bon/mauvais ; sain/malsain) représente un autre biais cognitif. Cette catégorisation est « une approche assez déconnectée de l’information et de l’éducation nutritionnelles sur les aliments ». Enfin, le format peut biaiser l’estimation du volume de l’aliment. Les quantités « semblent plus importantes dans des contenants allongés (une bouteille par exemple) que dans de grands contenants aux proportions équilibrées », notent les experts.
* Etiévant P et coll. Les comportements alimentaires. Quels en sont les déterminants ? Quelles actions pour quels effets ? Expertise scientifique collective, synthèse du rapport INRA (France), juin 2010.
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