Une équipe de l’INSERM dirigée par le Pr Sophie Alain (UMR 1 092) vient de mettre en évidence l’efficacité de trois flavonoïdes capables d’enrayer les infections à cytomégalovirus, redoutables opportunistes chez les personnes immunodéprimées ou au cours de la grossesse.
Les flavonoïdes sont des substances naturelles présentes dans le vin, le miel, les fruits, le thé, qui ont révélé au cours de travaux antérieurs des propriétés antioxydantes et, pour certaines d’entre elles, antivirales.
Les chercheurs ont donc choisi huit flavonoïdes potentiellement intéressantes et les ont testées sur des cellules en culture infectées par le cytomégalovirus humain. Cette infection entraîne le gonflement des cellules en petits foyers facilement dénombrables. Avec quatre des flavonoïdes évalués – la baicaleine, la quercetine, la quercetagetine et la naringenine, le nombre de ces foyers s’est réduit de moitié. En outre, ces molécules et notamment la baicaleine, présentent une bonne tolérance puisque les tests de toxicité montrent qu’il faut des doses extrêmement importantes, plus de 100 fois la dose efficace pour tuer la moitié des cellules contre seulement 30 fois la dose efficace pour le ganciclovir, antiviral inutilisable chez la femme enceinte.
L’équipe va maintenant tester les 3 composés les plus efficaces (la baicaleine, la quercetine, la quercetagetine) sur des greffons placentaires mis en culture.
S. Cotin et col. Antiviral Research, septembre 2012
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