AVEC PLUS DE 1 000 produits, le fromage offre une grande diversité pour tous les goûts tout en étant un aliment d’une grande qualité nutritionnelle. Bien entendu, il est à consommer sans excès, dans le cadre d’une alimentation structurée et conviviale. L’attitude de le supprimer sous prétexte qu’il est trop gras est erronée car ce n’est pas l’aliment lui-même, mais sa consommation excessive qui est la source de déséquilibre. Le taux de matières grasses des fromages demeure largement surestimé, d’où la nécessité de lire attentivement les étiquettes.
La consommation de fromages ne cesse de diminuer depuis 2003, rappelle le Dr M.Pellae. A ce propos, il faut se souvenir qu’à côté des protéines et des acides gras saturés, les fromages fournissent des quantités importantes de micronutriments utiles (calcium, phosphore, vitamine A, D, B12, B9, B2, sélénium, zinc). On sait aussi que leur contribution aux apports énergétiques totaux est de seulement 5% et aux apports en sodium de l’ordre de 7 %, loin derrière les biscottes, les plats composés et la charcuterie.
Certes, face aux fléaux du surpoids et des maladies cardio-vasculaires, il est préconisé de manger moins gras et moins sucré, mais cela signifie d’adopter un régime varié avec un grand nombre d’aliments consommés en quantité raisonnée. Comme il ressort d’une étude CCAF en 2007, la consommation de fromage est inversement corrélée à celle des sucreries (biscuits sucrés, sodas). En revanche, les consommateurs de fromage prennent plus souvent les repas complets à heures fixes et regardent moins la télé durant le dîner. Selon le Dr Pellae, le fromage n’est associé ni au grignotage ni à des comportements compulsifs postprandiaux et doit faire partie du conseil nutritionnel visant mettre en place un mode alimentaire équilibré et diversifié. En sachant qu’il existe des fromages avec des teneurs en MG comprises entre 0 % et 30 % et qui permettent donc de répondre aux besoins de chacun.
Reste à corriger la tendance à surestimer le taux réel de MG des fromages et à raisonner en portion consommée (30 g selon les recommandations de PNNS). D’après une étude rapportée par Bernard Poullain, 80 % des professionnels de santé citent le fromage comme source de matière grasse ! Il faut donc attirer l’attention au fait que le nouvel étiquetage (décret du 27 avril 2007) prend en considération la teneur en MG sur le produit total.
Conférence de presse organisée par l’Institut Fromages et Santé, avec la participation de Bernard Poullain (Institut Fromages et Santé), Annie Martineau (psychologue, Paris) et le Dr Martine Pellaye (hôpital Bichat, Paris).
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