Les Français se méfient du gras. D’après Pascale Hebel, directrice du département consommation du Credoc, « on est passé d’une pratique culinaire de transmission à une attitude obnubilée par le restrictif ». Résultat ? Les matières grasses arrivent en tête des aliments qu’ils évitent. Leur part dans l’assiette atteint quand même 39 %, pourcentage proche des recommandations, mais ce chiffre recouvre trop peu d’acides gras insaturés et un excès d’acides gras saturés. Les Français avalent même plus d’acides gras saturés que les Américains, avec 33 grammes par jour, contre 25 grammes Outre-Atlantique, aux dépens des acides gras polyinsaturés (AGPI). Nous en ingérons seulement 12 grammes par jour, contre 17 chez les Américains.
Pour changer la tendance, il suffirait de consommer plus d’huile de colza et de noix, de poissons gras (attention au saumon d’élevage, qui s’appauvrit en oméga-3) et d’œufs crétois.
Afin de couvrir les besoins en AGPI indispensables, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a revu en 2010 les apports recommandés à la hausse : 35 % de lipides, dont 25 % de saturés, 60 % de mono-insaturés et 15 % de polyinsaturés. L’assiette inclut 55 % de glucides et 20 % de protéines.
Les acides gras au cœur du débat, symposium Saint-Hubert à Lille, le 6 juin 2013.
Baromètre alimentation, 2007-2008, Ministère de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt et Credoc.
National Health and Nutrition Examination Survey, 2006, 2007-2008.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024