La perte de poids résulte d’un déséquilibre de la balance énergétique : apports inférieurs aux dépenses. Pour perdre un kilo, ce déséquilibre doit être d’environ 7 000 kcal. Peut-on, ainsi, maigrir sans restreindre les apports alimentaires, mais en augmentant l’activité ? Une étude* s’est intéressée à 35 sujets sédentaires (obèses ou en surpoids) qui étaient libres de manger ce qu’ils souhaitaient mais qui étaient soumis à des séances d’exercices physiques intenses durant 12 semaines (à raison d’une heure et demie, 5 fois par semaine).
En moyenne, les patients ont perdu 3,5 kg, ce qui correspond au déficit énergétique créé par l’activité physique. Mais les auteurs ont observé une grande variabilité de résultats selon les individus : certains ont perdu 3 à 4 kg, alors que d’autres ont perdu beaucoup plus que ce qui était attendu par rapport à la dépense énergétique générée par l’activité physique : jusqu’à 14,7 kg. Et d’autres encore, au contraire, ont gagné un peu de poids : jusqu’à 1,7 kg. Ceux-là ont compensé les dépenses créées par leur activité physique en mangeant davantage. À l’inverse, les non-compensateurs ont volontairement diminué leurs apports alimentaires. C’est donc l’activité physique couplée à la restriction alimentaire qui explique leur perte de poids. « Cette étude montre que même avec une activité physique très intense, il est difficile de perdre du poids sans diminuer ses apports. La restriction est donc un mal nécessaire mais elle doit être réalisée dans la flexibilité. Nous nous devons d’accompagner nos patients pour les aider à atteindre cet objectif », affirme le Dr Monique Romon, médecin nutritionniste et professeur de nutrition à la faculté de médecine de Lille.
* King NA, Hopkins M, Caudwell P, Stubbs RJ and Blundell JE. Individual variability following 12 weeks of supervised exercise: identification and characterization of compensation for exercise-induced weight loss. International Journal of Obesity 2008;32:177-84.
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