LE Dr France Bellisle (Québec) a admis que les édulcorants ne peuvent être présentés comme une baguette magique permettant de faire perdre du poids, d’autant que contrairement au sucre, ils ne fournissent pas les calories supprimant l’appétit. A contrario leur effet sensoriel est indéniable et il est préférable que les aliments apportant la satiété contiennent de l’aspartame plutôt que du sucre : en un mot l’édulcorant peut aider à perdre du poids… dans le cadre d’un régime équilibré.
S’appuyant sur l’analyse de l’US-NHANES portant sur quelque 22 000 Américains, le Pr A. Drewnowski(Washington University) a montré qu’il n’était pas fondé de dire que les édulcorants faisaient le lit de l’obésité : « Même si l’on constate que les sujets consommant des boissons contenant des édulcorants ont un IMC plus élevé, il est tout aussi vrai que ces sujets cherchant davantage à perdre du poids, suivent mieux les recommandations, consomment davantage de fruits, de légumes et de fibres ». Autrement dit, pour A. Drewnowski, les détracteurs des édulcorants inversent la cause et l’effet.
La sécurité d’emploi.
Enfin le Dr A. Renwick (Southhampton, UK) n’a pas hésité à dire qu’en 46 ans d’exercice de la pharmacologie, il n’avait pas vu de démonstration scientifique crédible de la dangerosité de l’aspartame, consommé à la dose journalière recommandée. Si l’on attend pour le mois de novembre le rapport final de l’Agence Européenne de Sécurité Alimentaire (EFSA), les conclusions intermédiaires ont été plus que rassurantes observe d’ailleurs le Dr A. Renwick. Mais, philosophe, le pharmacologue estime que ce rapport ne fera pas taire les détracteurs de l’aspartame. Il a sans doute raison.
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