Souvent physiologiques et sans gravité, les régurgitations quotidiennes ne concernent plus que 5 % des enfants de 10 à 12 mois (1). Si les régurgitations deviennent trop fréquentes, il est possible de recourir au lait AR (antirégurgitation), épaissi à l’amidon ou à la caroube. « Cinq pour cent des nourrissons souffrent, par ailleurs, de reflux gastro-œsophagiens pathologiques avec des signes d’œsophagites ou de problèmes bronchopulmonaires. Cela suppose un diagnostic précis (avec une éventuelle d’une Ph-métrie). Dans certains cas, nous pouvons prescrire un IPP pour diminuer l’acidité liée aux régurgitations », affirme le Dr Jean-Pierre Chouraqui, gastropédiatre et nutritionniste au CHU de Grenoble.
Certains nourrissons présentent également des coliques : ils pleurent plusieurs fois par jour, de manière prolongée et systématique, après chaque repas. Les coliques cessent, le plus souvent, après trois mois et ne nécessitent pas de traitement.
« Les jeunes enfants peuvent également pleurer parce qu’ils sont constipés ou qu’ils présentent une allergie au lait de vache. Seule une analyse sémiologique précise du médecin permettra de déterminer la cause des pleurs. Par ailleurs, certaines coliques inexpliquées peuvent être dues à un déséquilibre de la flore intestinale (césarienne, traitements antibiotiques). Dans ce cas, l’utilisation de laits enrichis en probiotiques peut être utile », précise le Dr Chouraqui.
Enfin, l’enfant nourri au lait infantile peut être constipé. « Lorsque les selles sont dures et que le nourrisson semble en souffrir – avec une défécation difficile – il est possible d’augmenter sa ration hydrique et de choisir des laits infantiles enrichis en lactose et/ou contenant des prébiotiques », conclut le Dr Chouraqui.
(1) Childhood Functional Gastrointestinal Disorders: Neonate/Toddler, Paul E. Hyman et al., Gastroenterology 2006;130:1519–1526
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