G. Benson (Minneapolis, États-Unis) a présenté les résultats préliminaires (1) d’un programme de coaching téléphonique proposé à une population à haut risque cardiométabolique, dans le but de réduire l’incidence des infarctus du myocarde. Résultats prometteurs pour les 205 participants qui ont reçu un appel tous les mois ou tous les deux mois : le pourcentage de patients prenant de l’aspirine passe de 38,5 % à 70 %, la consommation d’au moins 5 fruits et légumes passe de 24,3 à 59,2 %, le pourcentage des patients dont le LDL-cholestérol est inférieur à 100 mg/dl passe de 17,7 % à 32,6 % et celui des sujets dont la glycémie est inférieure à 100 mg/dl passe de 37,2 à 59,7 %.
Prédiabétiques.
K.M. Newton (Seattle, États-Unis) a présenté des résultats (2) également prometteurs d’une intervention plus ciblée visant à promouvoir la perte de poids et l’exercice physique chez des sujets non diabétiques mais dont l’IMC est supérieur à 25 kg/m2 et qui, au cours des 5 dernières années, avaient une glycémie comprise entre 105 et 125 mg/dl et/ou une glycémie isolée comprise entre 140 et 199 mg/dl (le taux d’HBA1c était compris entre 5,7 et 6,4 %). On a proposé à ces sujets 12 appels hebdomadaires de 20 minutes, suivis de 4 appels répartis sur 12 semaines.
Certes, seulement 10,7 % de 438 candidats potentiels ont pu être randomisés (43,6 % ont refusé et 45,7 % se sont révélés non éligibles)... Mais le programme a pu être mené à terme pour 85 à 93 % d’entre eux et il donne des résultats significatifs dans le groupe d’intervention. On note ainsi une diminution significative du poids (p ‹ 0,001), de l’IMC (p ‹ 0,001), du taux d’HbA1c (p ‹ 0,005) et une augmentation significative du nombre de pas dans la journée (p ‹ 0,01).
N. D. Kaufman a d’ailleurs rapporté une étude médicoéconomique (3) montrant l’intérêt de telles interventions, même à court terme, en particulier chez les personnes obèses morbides. Le retour sur investissement était de 4,3 pour 1 à deux ans. Une recette contre la crise ?
R. S. Weinstock (Syracuse, États-Unis) a enfin présenté le résultat (4) d’une déclinaison téléphonique du Diabet Prevention Program (DPP). 257 patients ont subi les 16 sessions soit par appels individuels (129), soit à travers des conférences téléphoniques (128). Il faut noter que ces sujets (51,8 ans, 74,3 % de femmes, 85,6 % de blancs, 44 % d’employés, 22,4 % de retraités, 46 % de diplomés, 37 % de sujets ayant des revenus annuels inférieurs à 30 000 USD) présentaient un syndrome métabolique, sans diabète : poids moyen de 107,5 kg, IMC à 39,3 kg/m2, tour de taille à 118,4 cm, triglycérides à 145 mg/dl, HDL à 42,4 mg/dl. À un an, la perte de poids est globalement de 4,6 % (plus de 40 % perdent au moins 5 %, 30 % perdent au moins 7 % et près de 20 % perdent au moins 10 %). L’efficacité des appels individuels et des conférences téléphoniques étant comparable. Par contre, la glycémie, le profil lipidique et la pression artérielle ne sont pas modifiés, mais ils étaient initialement normaux ou subnormaux.
(1) 660-P, (2) 26-LB, (3) 54-LB, (4) 341-OR
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