Bien que la majorité des Français jugent les équipements d’optiques de qualité, quatre personnes sur dix estiment difficile d’y avoir accès et un tiers déclare avoir renoncé à des soins ou à des équipements en raison de leur coût ou parce que les délais d’attentes chez le professionnel étaient trop longs, rapporte une enquête* Harris Interactive pour la Mutualité Française, présentée ce mardi 15 décembre aux États généraux de la santé visuelle à Paris. Pour améliorer l’accès aux soins de la vision, les Français sont favorables aux réseaux d’opticiens agréés par les complémentaires santé, 90 % considèrent que c’est « une bonne chose » pouvant mener à une réduction des coûts.
Les Français favorables à la délégation de tâches
Autre résultat de l’enquête, 70 % des sondés estiment qu’il n’y a pas assez de coopération entre les différents professionnels de la filière. les Français accepteraient la délégation de tâches vers les optométristes, les orthoptistes (75 %) ainsi que les opticiens (63 %), seulement sous la surpervision de l’ophtalmologiste. Toutefois, un patient sur deux juge compliqué de s’orienter entre les différents acteurs de la santé visuelle, le rôle des optométristes est méconnu chez 61 % des interrogés.
La délégation de tâches permettrait de diminuer le temps d’attente pour 84 % des sondés et les dépenses pour 59 %. Ils émettent cependant quelques réserves : 40 % estiment qu’elle peut mener à une détérioration des soins et 55 % à une complication dans la détection des pathologies oculaires.
« Il y a un taux d’insatisfaction important sur les coûts et délais qui ont des conséquences sociales non négligeables », explique Gérard Mermet, membre du conseil scientifique des États Généraux de la santé visuelle. Selon le sociologue, les pistes d’amélioration résident dans les réseaux d’opticiens, la transparence sur les prix des montures, le lancement d’une campagne nationale pour sensibiliser le public et sur l’intensification de la coopération entre les professionnels de la santé visuelle.
* Enquête réalisée en deux temps : un volet qualitatif avec la consultation d’ophtalmologues, orthoptistes, optométristes et opticiens ainsi que des groupes de personnes souffrant ou ayant un proche atteint d’un trouble visuel ou une pathologie oculaire. Puis un volet quantitatif avec un sondage réalisé en ligne du 26 au 29 octobre 2015 auprès de 1 500 personnes, selon la méthode des quotas.
(Article modifié le 17 décembre)
(Article modifié le 17 décembre)
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