L’arsenal préventif contre la bronchiolite du nourrisson s’est récemment étoffé avec l’arrivée en 2023 de l’anticorps monoclonal nirsévimab (Beyfortus, Sanofi) à administrer aux nourrissons et cette année celle du vaccin Abrysvo (Pfizer) à injecter à la mère entre 32 et 36 semaines d'aménorrhée. Les parents disposent désormais de deux possibilités pour protéger leur bébé contre les infections causées par le virus respiratoire syncytial (VRS).
Le premier, déjà utilisé lors de la précédente saison hivernale, a montré son efficacité pour réduire le risque d’hospitalisation des tout-petits. Le second est remboursé chez les femmes enceintes depuis l’été, après avoir été autorisé en Europe en août 2023.
Informer les parents
Dans une recommandation publiée en juin, la Haute Autorité de santé (HAS) ne tranchait pas entre les deux traitements préventifs, laissant le choix aux parents. Quelle que soit l’option choisie, la campagne d’immunisation est à mener entre septembre et janvier. Les professionnels de santé sont invités à informer les parents des avantages et inconvénients de chacune de ces options et peuvent s’appuyer sur un tableau récapitulatif comme support pédagogique.
La HAS liste par ailleurs trois situations pour lesquelles le nirsévimab est néanmoins à privilégier : lorsque la vaccination ne sera probablement pas efficace (nouveau-nés prématurés, intervalle de moins de 14 jours entre la vaccination maternelle et la naissance) ; dans le cas d’une nouvelle grossesse chez une mère précédemment vaccinée, faute de données disponibles sur la sécurité et l’efficacité d’une dose additionnelle de vaccin ; pour les femmes immunodéprimées, en l’absence de données d’efficacité et d’immunogénicité du vaccin dans cette population.
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