Une équipe de chercheurs de l'Hospital for Special Surgery de New York a surveillé le devenir d'une cohorte représentative, d'environ 3 700 enfants et adolescents répartis sur différentes régions des États-Unis. Les sujets de l'étude sont distribués de façon égale par âge, sexe, ethnicité, couverture d'assurance, et selon les états de résidence afin d'être le plus représentatif des données du recensement national.
34 % ont eu un épisode douloureux
L'analyse des données ainsi recueillies a pu établir quelques observations intéressantes : les états de souffrance dorsale et/ou lombaire chez les enfants et adolescents sont relativement fréquents ; l'incidence chez les enfants qui ont déjà souffert l'année précédente, augmente ensuite de façon linéaire avec l'avancée en âge (selon un rythme approximatif de 4 % pour chaque nouvelle année d'âge). Au sein de cette cohorte représentative, 34 % (un peu plus de 1 200 patients) avaient subi un épisode douloureux l'année précédente mais seulement 40 % des sujets au sein de ce groupe avaient eu recours à un traitement : kinésithérapie, massage, chiropraxie.
Malgré la fréquence relativement élevée de cette affection parmi les enfants ou les adolescents, elle ne requiert que très rarement un traitement invasif tel qu'une injection ou un geste chirurgical. De plus moins de 5 % des 40 % qui avaient fait l'objet d'un traitement actif ont eu finalement besoin d'un traitement chirurgical ou d'un acte interventionnel. Dans ces cohortes les filles faisaient état plus fréquemment que les garçons d'un épisode douloureux dans l'année précédente (38 % contre 29 %) mais les deux sexes étaient également représentés dans la localisation douloureuse lombaire prédominante (69 %).
Améliorer la qualité de vie
Cette recherche épidémiologique peut paraître d'intérêt secondaire, mais quand on sait à quel point cette pathologie a été quantifiée et étudiée chez l'adulte, il s'avérait indispensable de profiler de la même manière la population pédiatrique. Grâce aux chercheurs New Yorkais c'est à présent chose faite, et sur cette base de référence, il devient possible dorénavant d'affiner les résultats pour individualiser des variables supplémentaires susceptibles d'améliorer la qualité de vie de ces patients : activités physiques, constitution physiologique, comportement psychologique.
Membre de la Société française de chirurgie orthopédique (SoFCOT). D'après la communication du Dr Peter D. Fabricant au Congrès 2019 de l’American Academy of Orthopaedic Surgeons
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