Une démarche d’amélioration de la médecine

La réhabilitation rapide doit se généraliser

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Publié le 12/11/2019
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Remise en cause des dogmes et réorganisation des soins : la démarche de réhabilitation rapide après chirurgie trouve tout son sens en orthopédie.

Approche globale de prise en charge du patient, la réhabilitation rapide après chirurgie (Rrac) favorise le rétablissement précoce des capacités après la chirurgie. Il s’agit de minimiser les conséquences du stress chirurgical en contrôlant la douleur, en favorisant et en stimulant la reprise de l’autonomie ; d’informer et éduquer le patient à la démarche ; d’anticiper l’organisation des soins et sa sortie.

La Rrac a donc beaucoup de similitudes avec la chirurgie ambulatoire : chemin clinique pré-, per- et postopératoire balisés, patient et actes sélectionnés. Mais, alors que cette dernière est souhaitée par les tutuelles, la Rrac se veut d’abord une démarche résolument médicale. D’un patient passif et subissant l’intervention, on évolue vers un sujet acteur de sa récupération et de son bien-être. Avec moins de complications postopératoires et une durée de séjour in fine réduite, l’hospitalisation ambulatoire peut devenir l’évolution finale d’un programme Rrac, mais ce n’est pas son objectif premier.

Il ne faut plus opposer ambulatoire et hospitalisation conventionnelle, mais plutôt définir des chemins cliniques et des parcours de soins, chaque patient entrant dans un circuit selon le geste chirurgical et ses comorbidités. Éléments qui influenceront, bien entendu, la durée de séjour.

La pédiatrie à son tour dans les rangs

La Rrac est donc la conséquence des progrès constants de la chirurgie et de la remise en cause des dogmes. C’est la mise en œuvre de la médecine par la preuve, reposant sur des protocoles précis et évolutifs. Au départ développée chez une population adulte, la Rrac trouve aussi raison d’être dans la chirurgie orthopédique pédiatrique, laquelle permet de rétablir une fonction, la meilleure possible, et dans les délais les plus courts.

Elle deviendra une nouvelle norme, avec des hospitalisations plus courtes, des médecins à la fois techniciens, organisateurs et économistes, entourés de collaborateurs dont les fonctions vont probablement elles aussi évoluer.

D’après la Conférence d’Enseignement SoFCOT 2019 du Dr Christophe Garin (chirurgie orthopédique et traumatologie, Villefranche-sur-Saône)


Source : Le Quotidien du médecin