LES AUTORITÉS de santé publique de tous pays s’accordent à dire que les enfants et les adolescents doivent s’adonner à un minimum d’une heure quotidienne d’activité physique d’intensité modérée à vigoureuse (APMV). Des recherches récentes ont montré des relations inverses entre, d’une part, l’activité physique mesurée objectivement et, d’autre part, une réduction des facteurs de risque métaboliques et l’adiposité chez les jeunes. Les méfaits de la sédentarité ont également été établis. Mais jusqu’ici, la quantité d’activité physique nécessaire pour une santé optimale n’est pas connue. Pas plus que n’a été évaluée, sur un plan quantitatif, la sédentarité et ses effets délétères sur les paramètres métaboliques, même si les méfaits de la sédentarité en général ont été montrés (en particulier, les recommandations portant sur la réduction du temps passé devant la télévision sont assez unanimes).
Des mesures par accélérométrie.
Des chercheurs internationaux, dirigés par Ulf Ekelund, (Cambridge), ont voulu examiner « les associations transversales et longitudinales entre l’APMV et le temps de sédentarité sur les facteurs de risque métaboliques, chez un grand nombre d’enfants et d’adolescents (20 871, âgés de 4 à 18 ans) ». Ils ont utilisé une approche méta-analytique, combinant des données de 14 cohortes, dans lesquelles l’activité physique et le temps de sédentarité ont été mesurés objectivement par accélérométrie (mesure de l’activité physique). Et on a relevé les paramètres intéressants, tels que le périmètre abdominal, la PAS, les triglycérides à jeun, le cholestérol HDL et l’insuline à jeun.
C’est ainsi qu’ils montrent que l’important n’est pas autant la réduction du temps passé à ne rien faire que l’augmentation de la durée passée à pratiquer une APMV.
Tour de taille, TA, cholestérol, triglycérides.
Les sujets ont été stratifiés en tertiles d’APMV et de temps de sédentarité. Dans l’ensemble de la cohorte, 7 % des enfants sont obèses et 18 % en surpoids. Ils passent une moyenne de 30 minutes par jour en APMV et 354 minutes à être sédentaires. Les jeunes situés dans le tertile le plus élevé de l’APMV accumulent plus de 35 minutes d’exercice intense, comparativement à moins de 18 minutes pour les jeunes du tertile le plus bas. Une association avec les meilleurs indices cardiométaboliques est trouvée pour le tertile du haut, indépendamment du sexe, de l’âge et, surtout, du temps passé en sédentarité. Le temps passé en sédentarité n’est d’ailleurs associé à aucun des paramètres, après l’ajustement pour l’APMV.
« Les quantités d’APMV les plus importantes sont associées à des valeurs significativement plus basses de tour de taille, de PAS, d’insulinémie et de triglycéridémie à jeun, et les valeurs plus hautes du cholestérol HDL, dans tous les tertiles. »
On note tout de même que les résultats du temps passé en activité physique sont plus importants lorsque le temps sédentaire est réduit.
JAMA, 15 février 2012.
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