Laits infantiles : des règles qui se sont simplifiées

Publié le 22/03/2012
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Crédit photo : S TOUBON

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Crédit photo : BSIP

Depuis fin 2006, date des dernières directives européennes*, les laits infantiles sont appelés « préparations pour nourrissons » jusqu’à 6 mois puis « laits de suite » après 6 mois. Les préparations pour nourrissons (« laits 1er âge ») sont les seules denrées alimentaires résultant d’une transformation qui répondent totalement aux besoins nutritionnels des nourrissons au cours des premiers mois de leur vie jusqu’à l’introduction d’une alimentation complémentaire appropriée. Les « préparations de suite » sont destinées à l’alimentation des nourrissons lorsqu’une alimentation complémentaire est introduite et constituent le principal élément liquide d’une alimentation progressivement diversifiée de ces nourrissons.

Dans l’esprit du public, une certaine confusion existe encore car si on entend par « nourrissons » les enfants de moins de 12 mois, les « préparations pour nourrissons » doivent céder leur place aux « préparations de suite » au sixième mois.

Rien de compliqué dans le changement d’alimentation de l’enfant bien portant : le passage de la préparation pour nourrisson au lait de suite se fait au sixième mois. Généralement le même type de lait est choisi. Il faut souligner que tout changement dans la composition du lait (modification du taux de lactose, ajout d’un épaississant, etc.) peut influer sur le confort digestif de l’enfant. Aujourd’hui, les industriels sont limités dans la formulation des allégations figurant sur les boîtes de lait. Elles doivent être dénuées de toute orientation publicitaire. Le terme « adapté » a ainsi été refusé car jugé tendancieux, pouvant suggérer que les autres laits étaient inadaptés.

Après l’âge de 1 an, le passage au lait de vache se discute en fonction des conditions financières de la famille et de la composition des repas de l’enfant. Les laits de suite ont l’avantage par rapport au lait de vache d’être riches en fer et pauvres en protéines. Cette dernière propriété a le bénéfice de ne pas surcharger le travail rénal et limite, semble-t-il, le risque de surcharge pondérale à l’âge adulte. Les enfants d’aujourd’hui mangent trop de protéines, la viande est introduite trop tôt et en trop grande quantité.

*Directive 2006/141/CE de la Commission du 22 décembre 2006 concernant les préparations pour nourrissons et les préparations de suite et modifiant la directive 1999/21/CE. Journal officiel n° L 401 du 30/12/2006 p. 0001 – 0033 standard.

 Dr Brigitte Martin

Source : Nutrition