NOURRISSONS et adolescents sont particulièrement sensibles aux infections à méningocoque C. La France est l’un des pays européens les plus exposés. Bactérie se logeant au niveau nasopharyngé, le méningocoque (Neisseria meningitidis) se transmet facilement en milieu confiné par le biais des sécrétions rhinopharyngées et par contact direct étroit. Si certaines personnes peuvent être porteuses de cette bactérie sans développer de symptômes, d’autres peuvent développer une méningite. L’apparition est brutale et peut entraîner le décès ou de graves séquelles (surdité, cécité…), malgré l’administration rapide des traitements antibiotiques. Chez un tiers des malades, cette infection peut être foudroyante en évoluant vers la forme la plus grave, le purpura fulminans, une forme très sévère apparaissant en quelques minutes, identifiable par des taches rouges ou violacées sur la peau, à caractère nécrotique extensif, justifiant un transfert immédiat, rapide vers un centre hospitalier. La mortalité est importante et pour les survivants les séquelles sont lourdes. Le risque des infections invasives à méningocoques C, est notamment accru dans les semaines suivant une infection grippale avec une augmentation du taux de purpura fulminans.
Des vaccins existent.
Pour une protection contre les infections à méningocoques C, des vaccins existent. Leur efficacité a été prouvée. Au Royaume-Uni où la vaccination a été généralisée depuis l’année 2000 et où l’on relève que 90 % des enfants, adolescents et jeunes adultes sont vaccinés, on a pu constater une baisse spectaculaire et rapide des infections à méningocoques C. Le même phénomène a été observé aux Pays-Bas où la couverture globale vaccinale est de 94 %. En France, environ seulement 20 à 30 % des enfants, des adolescents et jeunes adultes adolescents sont vaccinés. L’inscription au calendrier vaccinal est récente (2009) pour assurer une couverture vaccinale satisfaisante, ce qui explique un taux d’incidence de la méningite parmi les plus forts au niveau européen (0,36/100 000).
Actuellement, sur le marché trois vaccins protégeant contre les infections invasives à méningocoques de sérogroupe C sont disponibles. Sur proposition du comité technique des vaccinations, le Haut Conseil de la santé publique recommande la vaccination systématique des nourrissons âgés de 12 à 24 mois avec une seule dose de vaccin méningococcique C conjugué. En attendant son impact optimal par la création d’une immunité de groupe, l’extension de cette vaccination systématique est recommandée jusqu’à l’âge de 24 ans : « en vaccinant les grands, on protège les petits ».
D’après un débat parrainé par Pfizer, organisé dans le cadre des 12es Journées Interactives de Réalités Pédiatriques (JIRP).
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