Système D

Publié le 13/02/2015
Il a été rapporté que le statut en vitamine D d’un enfant est lié au développement de maladies allergiques dont l’asthme et qu’un déficit en vitamine D est associé à la sévérité de la dermatite atopique, rappellent Ji Hyeon Baek et coll. dans The Journal of Pediatrics. « Un déficit en vitamine D est considéré comme un facteur de risque d’allergie alimentaire et une augmentation des apports maternels en vitamine D réduit la sensibilisation allergénique dans la descendance.»
 
La nouvelle étude des Coréens avait pour but d’étudier l’association entre les taux sanguins de vitamine D, la sensibilisation aux allergènes alimentaires et la sévérité de la dermatite atopique chez l’enfant. Cela entre janvier 2011 et décembre 2012, dans une région coréenne située à une latitude de 37° 26’ N (précision utile en raison du rôle de l’ensoleillement sur la synthèse endogène de vitamine D).
 
L’étude a porté sur 226 enfants âgés de 3 à 24 mois ayant une dermatite atopique ou une suspicion d’allergie alimentaire et qui n’avaient pas reçu de supplémentation en vitamine D depuis au moins un mois.
 
Chez ces enfants, on a dosé la 25-OH vitamine D [25(OH)D] sanguine et les taux d’IgE spécifiques à des allergènes alimentaires communs ou suspectés. La sévérité de la dermatite atopique était évaluée par l’index Scoring Atopic Dermatitis ( SCORAD). Enfin, les apports en vitamine D étaient évalués dans un sous-groupe.
 
 
 
Lait et blé
 
La sensibilisation aux allergènes alimentaires était classée en différentes catégories en fonction du nombre (absence, mono-, poly-) d’allergènes sensibilisants et du degré de la sensibilisation (non détectée, niveau faible, niveau élevé).
 
Les résultats sont les suivants.
 
• Des différences significatives des taux de 25(OH)D ont été retrouvées en ce qui concerne le nombre et le niveau de la sensibilisation alimentaire ;
 
– le groupe avec polysensibilisation avait de plus faibles taux de 25(OH)D que les groupes sans sensibilisation et avec monosensibilisation ;
 
– le groupe avec un haut niveau de sensibilisation avait des taux de 25(OH)D significativement plus faibles que les groupes sans sensibilisation et le groupe avec faible sensibilisation.
 
• Un déficit en vitamine D accroît le risque de sensibilisation aux allergènes alimentaires, spécialement au lait et au blé.
 
• Enfin, l’index SCORAD était associé de façon indépendante aux taux de 25(OH)D après ajustement pour le taux de sensibilisation.
 
« Nos résultats suggèrent qu’un déficit en vitamine D accroît le risque de sensibilisation aux allergènes alimentaires et que la dermatite atopique peut être plus sévère chez les enfants ayant un déficit en vitamine D »,concluent les auteurs.
 
 
 
Dr Emmanuel de Viel
 
Baek JH et coll. J Pediatr 2014 ; 165 : 849-54.e.1.

Source : lequotidiendumedecin.fr