« Docteur, combien puis-je donner de lait à mon fils de 4 ans ? »« Two cups », répondent les pédiatres canadiens, soit près d’un demi-litre par jour puisqu’une « cup » au Canada équivaut à 0,24 litre. La question est récurrente chez les parents car il n’y a pas vraiment de consensus sur la question, la Société canadienne de pédiatrie s’étant juste prononcée sur l’âge d’introduction du lait de vache, qu’elle situe à 1 an.
Une étude a donc été menée par l’équipe du Dr Maguire entre 2008 et 2010 chez les enfants qui participaient au TARGET kid, une collaboration unique en son genre, s’établissant entre un hôpital local, en l’occurrence celui de St Michael, et les médecins de ville, afin d’établir un suivi nutritionnel des enfants de leur naissance jusqu’à 5 ans.
Lors de ces consultations régulières de suivi, les parents ont reçu un questionnaire à remplir sur les habitudes alimentaires et la quantité de lait consommée quotidiennement. Mille trois cents enfants âgés de 2 à 5 ans ont participé à cette enquête dont les résultats sont publiés en ligne dans la revue « Pediatrics ».
« Nous avons observé que deux "cups" de lait de vache par jour sont suffisantes pour maintenir les stocks en vitamine D sans appauvrir les réserves en fer et qu’à l’inverse, dès lors que l’on augmente la quantité de lait, les effets sont négatifs sur le fer sans aucun bénéfice pour la vitamine D », a déclaré le Dr Maguire.
L’enquête a souligné également que les enfants à la peau noire manquaient de vitamine D durant les mois d’hiver et qu’il était préférable chez eux de supplémenter l’alimentation durant cette période plutôt que d’augmenter la ration de lait, toujours pour les mêmes raisons, ne pas appauvrir les réserves en fer.
En France, le Programme national Nutrition Santé précise que « durant la phase de diversification et jusqu’à l’âge de 3 ans, l’alimentation doit toujours comporter au moins l’équivalent de 500 ml de lait par jour (idéalement sous forme de préparation de suite) qui permettra en particulier de compléter les apports en fer souvent insuffisants dans l’alimentation diversifiée, compte tenu des besoins dans cette tranche d’âge ».
La Société française de pédiatrie a de son côté émis des recommandations pour la supplémentation en vitamine D selon les tranches d’âge et les risques.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024