À l’occasion de la 44e Conférence mondiale sur la santé respiratoire qu’elle a organisée à Paris du 30 octobre au 3 novembre, l’Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires publie un avertissement concernant la cigarette électronique et les produits nicotiniques vapotés.
L’Union rappelle plusieurs arguments interdisant de qualifier la e-cigarette d’« alternative saine » à la cigarette : aucune étude scientifique n’a démontré l’absence de nocivité de ces produits, y compris auprès des vapoteurs passifs, les consommateurs n’ont aucun moyen de connaître la composition exacte de ce qu’ils vapotent, alors que des tests ont prouvé des écarts de taux de nicotine entre les différents produits, enfin, beaucoup d’inconnues demeurent au sujet des substances chimiques contenues dans les e-cig et dans la vapeur qu’elles libèrent. « À ce jour, peu d’études ont conclu que la cigarette électronique pouvait aider à réduire ou arrêter la consommation de tabac et les conclusions sont contradictoires », ajoute l’Union, dans sa prise de position.
L’Union exprime en outre ses préoccupations autour de la santé des jeunes et met en avant « un impact négatif potentiel de la nicotine sur le développement du cerveau des adolescents, ainsi que le risque de dépendance à la nicotine et le passage à la consommation de cigarettes classiques ou autres produits tabagiques ».
Encadrement et interdictions
« Suite à notre examen des éléments disponibles, nous soutenons fermement la régulation de la fabrication, du marketing, et de la vente des cigarettes électroniques et des produits nicotiniques vapotés. Notre préférence va à la régulation de ces produits dans la catégorie des médicaments », résume José Luis Castro, directeur exécutif par intérim de l’Union.
Mais puisque l’Europe ne semble pas aller dans le sens d’un statut pharmaceutique exclusif pour ces produits, l’Union demande l’interdiction totale de toute publicité, de la promotion de la cigarette électronique, de la vente aux mineurs, de la commercialisation d’arômes susceptibles de plaire aux enfants, du vapotage dans les lieux publics, les lieux de travail, les transports en commun, et exige l’établissement de normes de sécurité pour les recharges avec la standardisation de la fabrication et la régulation de la qualité maximale de nicotine contenue.
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