L’hyperprogression sous nivolumab à l'étude

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Publié le 18/10/2018
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Le nivolumab (anti-PD1) est le gold standard pour le traitement de deuxième ligne du cancer bronchopulmonaire non à petites cellules (CBPNPC) de stade avancé. L’immunothérapie (inhibiteurs de checkpoint anti-PD1/PDL1) peut donner des résultats spectaculaires chez certains patients, mais elle peut aussi se révéler délétère chez d’autres, et entraîner un phénomène d’hyperprogression de la tumeur. Ce phénomène a, jusqu’à présent, été très peu étudié.

Une étude rétrospective multicentrique a été réalisée afin de déterminer les facteurs associés à cette hyperprogression chez des patients ayant un CBPNPC de stade avancé traités par nivolumab. 263 patients recevant le nivolumab dans le cadre de l’autorisation temporaire d’utilisation (ATU) en France de janvier à décembre 2015 ont été inclus. Le suivi médian était de 14,6 mois. Les caractéristiques des patients étaient les suivantes : 65 ans, 68 % de sexe masculin, 92 % de fumeurs, 62 % atteints d’adénocarcinome, 28 % de carcinome épidermoïde. 66 % des patients avaient un performance status (PS) OMS de 0 ou 1 à l’inclusion. La survie globale était de 10,1 mois (IC95 [7,7 – 13,0]). 19 % des patients (51) ont progressé avant de recevoir trois injections de nivolumab, et encore 19 % avant d’en recevoir cinq.

Les patients ayant présenté la plus rapide progression tumorale étaient ceux qui avaient un mauvais PS à l’initiation du nivolumab (p = 0,042). D’autres études sont nécessaires afin de pouvoir mieux sélectionner les patients qui pourraient tirer le meilleur bénéfice des inhibiteurs de checkpoint. 

Costantini A et al. Hyper-progressive disease in patients with advanced non-small cell lung cancer (NSCLC) treated with nivolumab.


Source : Le Quotidien du médecin: 9695