LE QUOTIDIEN : Le congrès de l’ERS s’est tenu cette année à Paris. Quel bilan en tirez-vous ?
Pr NICOLAS ROCHE : C’est grâce à un important travail de la SPLF que nous avons pu cette année accueillir le congrès de l’ERS. C’est la seconde fois qu’il se tient en France, la dernière remontant à 1992. Avec plus de 28 000 participants, il se place en deuxième position des congrès de l’ERS quant à l’affluence, preuve s’il en est de l’attractivité de Paris, des bonnes conditions d’accueil et de la qualité du programme. Cet événement a été l’occasion de rapprochements étroits entre les deux sociétés. La SPLF est très favorable à une plus grande implication active des pneumologues francophones dans l’ERS, et nous espérons accueillir à nouveau son congrès à l’avenir.
Comment favoriser cette implication ?
Les deux sociétés ont signé il y a quelques années un accord pour favoriser l’adhésion des pneumologues de langue française, même non européens, à l’ERS. Grâce à cet accord, toute inscription à la SPLF ouvre droit à une inscription simultanée à l’ERS, aisée et à tarif réduit. En 2018, près de 1 300 pneumologues en ont bénéficié, soit 80 % des membres de la SPLF. Nous avons néanmoins encore du retard par rapport à d’autres pays non anglophones, telles l’Espagne ou l’Italie, proportionnellement plus impliqués dans la société européenne de pneumologie.
Bien que la SPLF soit une société non pas française mais francophone, donc internationale, nous avons aujourd’hui des délégués nationaux dans les instances de l’ERS. C’est important pour partager notre vision et participer aux orientations. Plus généralement, au-delà de l’adhésion, il est crucial de participer activement à la vie de l’ERS en s’impliquant notamment dans les divers groupes de travail.
Concrètement, quel est l’intérêt de ce rapprochement ?
Les liens entre les deux sociétés ouvrent de nombreuses opportunités en recherche fondamentale comme clinique. La SPLF et ERS cofinancent des bourses dans le cadre du Fonds de recherche en santé respiratoire. Au sein des Clinical Research Collaborations, les pneumologues peuvent participer, proposer, lancer des programmes de recherche soutenus par l’ERS. Il y a notamment beaucoup de travaux sur des cohortes multinationales. Rattacher les cohortes françaises à celles-ci est très intéressant. L’ERS propose par ailleurs de nombreux programmes de formation. Nous encourageons en particulier nos internes à s’inscrire au programme Hermes d’habilitation en pneumologie organisé par l’ERS.
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