Les meilleures chances de survie pour les patients atteints d’un carcinome bronchique non à petites cellules (CBNPC) sont offertes par la chirurgie. Néanmoins, la survie à 5 ans varie, selon les stades, de 20 à 70 %. La cause principale de décès de ces patients opérés est soit la récidive soit la survenue d’un deuxième cancer bronchopulmonaire. Les récidives sont plus fréquentes dans les deux premières années qui suivent la chirurgie.
L’étude multicentrique menée par l’Intergroupe francophone de cancérologie thoracique (IFCT), dont les premiers résultats ont été présentés à l’Esmo, a comparé deux programmes de surveillance après exérèse. 1 775 patients (2/3 d’hommes, âge médian 63 ans) opérés pour un cancer du poumon (80 % de stades I et II) ont été suivis de 2005 à 2012. La moitié d’entre eux a bénéficié d’un suivi maximal : examen clinique, radio et scanner thoracique tous les 6 mois au cours des deux premières années, puis tous les ans jusqu’à 5 ans. L’autre moitié des patients était suivie à la même fréquence, mais sans scanner. Le critère de jugement global était la survie globale, le suivi médian de 8,7 ans.
Les résultats présentés par la Pr Virginie Westeel (CHRU de Besançon) n’ont pas montré de différence significative quant à la survie globale, et les deux stratégies sont théoriquement acceptables. « Un scanner thoracique tous les 6 mois n’a pas d’intérêt dans les deux premières années, a-t-elle déclaré. À l’inverse, la surveillance par scanner est intéressante pour dépister les nouveaux cancers sur le long terme chez les patients à haut risque. » Ces seconds cancers sont plus accessibles au traitement curatif que les récidives. Il est justifié de les surveiller au-delà de cinq ans, en privilégiant le scanner à faible dose. La surveillance doit bien sûr inclure l’arrêt du tabac et la prise en charge des comorbidités.
Communication de la Pr Virginie Westeel (Besançon), « Follow-up of resected bronchial carcinoma », lors de la session commune ERS-SPLF
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