« CE SYSTÈME de thermoplastie bronchique présente un intérêt réel pour les patients qui souffrent d’un asthme sévère et pour lesquels les traitements actuels ne sont pas suffisants », souligne le Pr Michel Aubier, chef du service de pneumologie de l’hôpital Bichat à Paris. Mis au point par la société Boston Scientific, le système de thermoplastie bronchique Alair est une procédure non pharmacologique conçue pour le traitement de l’asthme sévère chez les patients âgés d’au moins 18 ans. « Ce dispositif vient en complément des traitements conventionnels pour permettre un meilleur contrôle des symptômes liés à l’asthme. Les études ont montré qu’après un suivi de cinq ans, les patients avec un asthme sévère faisaient moins d’exacerbations, diminuaient de manière importante leurs visites aux urgences et présentaient une amélioration de leur qualité de vie. En revanche, cela ne change rien à la fonction respiratoire », indique le Pr Aubier
Ce système de thermoplastie permet de contrôler l’asthme en réduisant la masse du muscle lisse bronchique (MLB) qui est augmentée chez les asthmatiques sévères. « Avec un dispositif de radiofréquence, on brûle le muscle lisse bronchique (65° pendant 10 secondes) », indique le Pr Aubier, en précisant que le traitement est pratiqué en trois interventions successives à au moins 3 semaines d’intervalle. « Lors de la première, on traite les voies respiratoires du lobe inférieur droit. La fois suivante, on traite le lobe inférieur gauche puis, lors de la dernière intervention, les deux lobes supérieurs ».
En lien avec le service du Pr Pascal Chanez (hôpital Nord, Marseille), le Pr Aubier a mis en place un essai bi-centrique qui a déjà permis le traitement, à Bichat, de 18 patients. « Pour cet essai, qui se poursuit, nous avons décidé de cibler les patients avec un asthme sévère, en impasse thérapeutique et ayant beaucoup de muscle dans les bronches. C’est probablement ce profil de patients qui pourra tirer le plus grand bénéfice de la thermoplastie. Aujourd’hui, sur l’ensemble des asthmatiques, environ 10 % présentent une forme sévère de la maladie. Et parmi eux, environ 2 % sont très difficiles à traiter », indique le Pr Aubier.
D’après un entretien avec le Pr Michel Aubier, chef du service de pneumologie de l’hôpital Bichat à Paris.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024