La mesure de DMO a une valeur prédictive individuelle insuffisante. D’où le développement ces dernières années d’outils d’imagerie permettant une évaluation non invasive de la qualité osseuse : scanner conventionnel pour les sites centraux (extrémité supérieure du fémur, vertèbres lombaires) et surtout scanner périphérique dédié pour les sites périphériques d’os superficiels (poignet, tibia), ou encore IRM ou techniques d’analyse d’images sur des clichés de densitométrie (« Trabecular Bone Score » ou TBS), des clichés radiographiques du calcaneus (analyse fractale) ou des radiographies numérisées (analyses de texture).
Ces techniques permettent une analyse précise de la microarchitecture trabéculaire ou corticale qui est étroitement corrélée à la résistance osseuse. Toutefois, la relation individuelle avec le risque de fracture n’est pas encore démontrée. De plus, l’accessibilité à ces techniques reste encore très limitée.
Sans image, avec des mots et des chiffres ?
Le score de FRAX permet d’évaluer la probabilité individuelle de fracture à 10 ans. Il a l’intérêt de s’affranchir de la mesure de DMO et est donc utile dans les régions où l’accessibilité à celle-ci est réduite. Le Fracture Risk Calculator du Garvan Institute of Medical Research, développé en Australie, prend en compte le risque de chute et est le score le plus utilisé dans la zone Asie-Pacifique.
Les marqueurs biochimiques du remodelage sont aussi associés au risque de fracture chez la femme ménopausée, indépendamment de la DMO. Leur utilisation courante n’est pas recommandée mais ils peuvent aider dans des situations limite. Des développements sont attendus pour les intégrer au FRAX, de même que des marqueurs génétiques, à notre évaluation du risque au quotidien.
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