Les habitudes en matière de santé à l’âge adulte ont une influence sur la perte en taille des individus qui survient avec l’âge. « Même si vous ne mangez pas bien vos légumes et ne buvez pas votre verre de lait étant enfant, à l’âge adulte vous aurez encore un pouvoir sur votre taille », révèlent des auteurs américains et chinois, qui publient leurs résultats dans un journal économique.
Les chercheurs de Pékin, de Harvard et de Californie ont traité les données longitudinales obtenues sur une cohorte de 17 708 adultes inclus à l’âge de 45 ans. Le but étant d’examiner la perte de taille avec l’âge et de chercher des relations avec différents paramètres de la santé.
Ils observent que « quelle que soit la taille maximum, la perte de la taille au cours du temps est un indicateur fort de différents paramètres de la santé au cours du vieillissement ».
Par exemple, les chercheurs relèvent une relation particulièrement forte entre le tassement et une perte au niveau cognitif. Ainsi, « les sujets qui ont perdu le plus en taille sont aussi ceux qui ont les moins bons résultats aux tests standards d’évaluation de la santé cognitive : mémoire à court terme, arithmétique de base, notion de la date… ».
Il y a par ailleurs des facteurs socio-économiques qui se révèlent corrélés au tassement lié à l’âge. Les habitants des villes perdent moins en taille que ceux des zones rurales (montré dans une région où il y a eu une migration importante vers les villes au cours des dernières décennies). Les personnes qui ont suivi l’école primaire perdent moins de hauteur que les illettrés (0,9 cm en moyenne pour les hommes). Toujours chez les hommes, la fréquentation du secondaire jusqu’au BAC est un gain supplémentaire, évitant de perdre 1 cm. Chez les femmes, la fréquentation de l’école primaire offre un avantage de 0,6 cm (pour une perte totale moyenne de 3,8 cm).
Les auteurs insistent sur des facteurs modifiables connus pour être associés à des maladies prédisposant à une perte de taille (arthrose, ostéoporose, atteintes inflammatoires du rachis) : l’alimentation, la pratique régulière d’un exercice physique et le tabagisme.
Les données sont issues d’une grande étude chinoise, la « China Health and Retirement Study », menée chez des retraités, qui couvre 150 comtés choisis au hasard en Chine, avec des recueils de mesures physiques et biologiques et de réponses à des questionnaires. Les changements en matière de politique de couverture sociale et d’assurances santé offrent des opportunités aux chercheurs de réaliser des études pour identifier d’éventuelles maladies sous-diagnostiquées.
« American Economic Journal : Applied Economics », 1er avril 2013.
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