Jusqu’à présent, l’étanercept était le seul anti-TNF remboursé pour traiter les trois grands rhumatismes inflammatoires. Or, souligne le Pr Flippo, on observe environ 20 % d’arrêts de traitement à un an pour perte d’efficacité ou pour effets indésirables ; dans ces cas, le changement d’anti-TNF est une option logique, d’autant que l’expérience clinique montre qu’ils ne sont pas équivalents.
Cela est particulièrement important pour les PsA axiales sans signes radiologiques (nr-axSpA), de plus en plus fréquentes (touchant plus les femmes avec un sero-ratio proche de 1), invalidantes et pour lesquelles les possibilités de traitement sont actuellement limitées.
L’enregistrement de CIMZIA dans l’ax-SpA repose sur les résultats de l’étude Rapide – axSpA, qui a été la première étude de phase 3 (multicentrique, randomisée en double aveugle) a inclure des formes radiologiques et non-radiologiques. On enregistre une augmentation significative de l’ASAS 20* à 3 mois, avec les deux schémas thérapeutiques choisis (200 mg toutes les 2 semaines et 400 mg toutes les 4 semaines) par rapport au groupe placebo (p ≤ 0,004). Le profil de tolérance a été équivalent à celui observé dans la PR.
Rhumatisme psoriasique actif
L’indication dans le PsA actif est tout aussi importante, car ce rhumatisme inflammatoire longtemps négligé voit sa croissance augmenter, du fait de facteurs environnementaux (obésité). De plus, le PsA est souvent diagnostiqué avec retard, d’autant que la sévérité des atteintes articulaires n’est pas parallèle à celle des lésions cutanées.
Cette indication repose sur les résultats de l’étude Rapid-PsA qui a inclus 409 patients ayant reçu 400 mg de Cimzia les semaines 0, 2 et 4, avant randomisation en 3 groupes (200 mg toutes les deux semaines, 400 mg toutes les 4 semaines ou placebo). On enregistre une amélioration significative de l’ACR20 à 12 semaines et du score mTSS, pour l’évaluation radiographique, à la 24e semaine.
Un contrat de performance
À souligner, enfin, qu’UCB a signé avec le Comité Économique des Produits de Santé (CEPS) un contrat de performance qui était déjà en vigueur dans la PR : UCB s’engage à évaluer la performance du traitement en conditions réelles d’utilisation, en assumant les échecs de traitement et dans l’objectif de distinguer les répondeurs et non-répondeurs.
*Le critère d’amélioration ASAS 20 correspond à une amélioration d’au moins 20 % du score initial, d’une amélioration dans au moins 3 des domaines suivants (évaluation par le patient, douleur, mobilité, degré d’inflammation) et de l’absence d’aggravation dans le dernier domaine.
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