Polyarthrite rhumatoïde

Intérêt de l’échographie

Publié le 29/11/2009
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LA SOCIÉTÉ Française de Rhumatologie a initié une grande cohorte prospective nationale, multicentrique et longitudinale, appelée la « cohorte ESPOIR » incluant 813 patients atteints d’arthrites débutantes. Dans cette cohorte, les données échographiques initiales peuvent-elles prédire l’évolution vers le diagnostic de polyarthrite rhumatoïde à deux ans (T. Funck Brentano et coll.) ? Cent vingt-sept patients ont bénéficié, à l’inclusion, d’une échographie des articulations à la recherche d’érosion (MCP 2 et 5 et MTP5) ou de synovite (mode B et Doppler Puissance ; MCP 2 à 5 et MTP 5). À deux ans, le diagnostic de polyarthrite rhumatoïde défini en fonction des critères ACR a été posé chez 80 % de ces patients. Les éléments prédictifs retrouvés en analyse univariée étaient les facteurs rhumatoïdes positifs (OR 8,72 ; IC95 % [1,95-38,98] ; p = 0,005), les anti-CCP positifs (OR 3,97 ; IC95 % [1,37-11,53] ; p = 0,010), le DAS28 (indice composite de l’activité de la maladie) (OR 1,97 ; IC95 % [1,29-3,01] ; p = 0,002), le nombre d’articulations gonflées (OR 1,29 ; IC95 % [1,11-1,49] ; P = 0,001) et, seulement en 5 e position, les synovites objectivées par l’échographie (OR 1,25 ; IC95 % [1,04-1,50] ; p = 0,019). En analyse multivariée, seuls les facteurs rhumatoïdes et le nombre d’articulations tuméfiées sont restés significatifs !

Le Quotidien du Mdecin

Source : lequotidiendumedecin.fr