Tous les médecins connaissent la souffrance du patient goutteux. Elle fait choisir des chaussures amples et confortables. Quelle grave erreur affirme un rhumatologue néo-zélandais, Keith Rome (Auckland) !
Pour s’en convaincre, il a recruté, avec son équipe, 50 patients atteints de goutte. Il a enquêté sur leurs choix en matière de souliers. Il s’est également inquiété de l’existence de douleurs locales, indépendamment des accès goutteux.
Premier constat, seulement 56 % des participants portent de bonnes chaussures de marche, de sport ou en cuir. Et si 2 % portent des bottes (considérées comme un pis-aller) et personne des talons aiguilles, 46 % sont mal chaussés. Ils portent des sandales, des tongs, des pantoufles ou des mocassins. Autant d’accessoires de marche qui ne procurent pas d’amortissement, de soutien, de stabilité ou de contrôle du mouvement. Enfin, dans plus de la moitié des cas, ces souliers ont plus d’un an de port.
Résultat : ces 46 % de sujets mal équipés ont déclaré davantage de gêne, de douleurs et de mauvaise stabilité en rapport avec leurs pieds. Ces données sont corroborées par les critères de choix des chaussures rapportés par les patients : 98 % privilégient le confort, 90 % la taille, 79 % le soutien et 60 % le coût.
Au médecin d’évoquer le bon chaussage avec son patient goutteux.
Arthritis Care & Research, doi :10.1002/acr.20582
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