Nous voici déjà au printemps, le temps des giboulées, des bourrasques mais aussi des journées qui allongent et des promesses de l’été ! Le moment aussi de regarder dans le rétroviseur pour savourer les meilleurs moments de 2015 dans notre spécialité.
J’ai souhaité pour ce bilan balayer l’essentiel des champs de nos activités et pratiques en demandant à chacun de retenir ce qui l’avait le plus marqué dans cette année de transition. Pas de « gros scoop », d’avancée décisive… mais des confirmations et des promesses… et quelques déceptions.
Les maladies inflammatoires restent le phare des développements thérapeutiques de notre spécialité : le sécukinumab est la vedette pour les spondyloarthrites axiales et le rhumatisme psoriasique, le tocilizumab pour la PPR, l’ustékinumab dans le rhumatisme psoriasique, le baricitinib dans la PR. Tous peuvent ou pourront prochainement être utilisés chez nos patients atteints des formes sévères ou invalidantes de ces atteintes inflammatoires.
Les pathologies mécaniques, pain quotidien du rhumatologue, sont aussi largement abordées ici pour souligner certaines avancées dans la prise en charge des lombalgies, de l’arthrose en général, de l’omarthrose en particulier, des pathologies douloureuses au quotidien…
L’os n’est pas en reste. Notre nouveau président du GRIO prend son bâton de pèlerin pour souligner les insuffisances de la prise en charge récente alors même que les fractures fleurissent et que des outils et recommandations simples existent, que de nouveaux traitements nous sont promis. Contrairement à ce que des esprits chagrins ont bien voulu nous faire croire, l’ostéoporose n’est pas une fausse maladie inventée par les médecins et les industriels pour faire vendre des médicaments mais une vraie fragilité qui casse les os ! Pour l’os tumoral aussi il existe maintenant des médicaments efficaces : les complications existent, il ne faut pas le nier, mais il suffit de constater la baisse d’incidence de l’ostéonécrose de mâchoire depuis quelques années pour réaliser que des recommandations de prévention bien appliquées peuvent être efficaces. Rassurant !
2015 est aussi l’année de la « loi Touraine », source de conflits, de grèves… Après la contestation (et l’abandon du tiers-payant généralisé…), place à la négociation de la nouvelle convention avec ses enjeux politiques et financiers, avec des objectifs de défendre la place et la spécificité des rhumatologues, ce qui reste fondamental pour l’attractivité de notre spécialité, mais aussi avec la perspective d’une démarche qualité continue pour le développement de nos connaissances et le maintien de nos compétences.
Hôpital Lariboisière, Paris
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024