Le baracitinib, selon les résultats des études de phase 2, avait fait la preuve de son efficacité sur l'activité de la polyarthrite rhumatoïde (PR) active et naïve d'un traitement de fond biologique (biologic disease modifying anti-rheumatic drugs ou bDMARD). Ces études révélaient également un profil de sécurité et de tolérance acceptable. Une étude de phase 3 a alors eu pour objectif d'évaluer le baricitinib (inhibiteur JAK1/JAK2) chez des patients porteurs d'une PR active qui avaient une réponse insuffisante ou une intolérance à au moins un anti-TNF (1).
Résultats : chez les patients porteurs d'une PR active et sous traitement de fond conventionnel avec une réponse insuffisante à un bDAMRD, le baricitinib en une prise orale quotidienne était associé à une amélioration rapide et soutenue des signes cliniques à 24 semaines. La dose optimale était de 4 mg/j. Le baricitinib est donc le premier de cette classe qui présente une efficacité proche des biothérapies avec une seule prise orale quotidienne et une tolérance tout à fait acceptable.
Proche du baricitinib, le tofacitinib est un inhibiteur sélectif de JAK1 et JAK3 qui a obtenu une autorisation de mise sur le marché dans de nombreux pays mais pas en Europe où le comité des médicaments à usage humain (EMA) a donné un avis négatif et a refusé l’autorisation de mise sur le marché dans les pays de l’Union européenne. Ce refus a été motivé par le risque et le type d’infections sévères observées et l’incertitude sur d’autres effets indésirables rapportés dans les essais cliniques.
D’après un entretien avec le Pr Jacques Morel, CHU Montpellier
(1) Genovese MC et al. Ann Rheum Dis 2015;74:75-6
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