La discopathie active est une maladie du disque vertébral. Cette entité clinico-biologico-radiologique décrite (1,2) dans le service de rhumatologie de l’hôpital Cochin, se caractérise par l’association d’une lombalgie à caractère plutôt inflammatoire, d’une élévation discrète de la CRP ultrasensible et d’une anomalie IRM de signal des plateaux vertébraux.
Entre la discopathie active et l’arthrose, les points communs sont nombreux. D’un point de vue biologique, le disque intervertébral et le cartilage possèdent en commun des cellules présentant des marqueurs phénotypiques de chondrocytes (fabrication de collagène de type II et d’aggrécanes). Sur le plan clinique, la discopathie active et l’arthrose périphérique ont en commun le rôle pathogénique important de l’inflammation (présence de marqueurs cytokiniques de l’inflammation, phénomènes d’apoptose, apparition d’ostéophytes et amélioration après injections de corticoïdes).
L’espoir de traitements locaux
« La différence majeure tient à l’absence de tissu synovial dans le disque intervertébral. Or ce tissu participe à la dégradation des molécules thérapeutiques. La demi-vie des traitements en intra-discal versus en intra-articulaire pourrait donc être augmentée. D’où l’espoir de pouvoir un jour proposer des traitements locaux. Cette entité pourrait par ailleurs présenter un intérêt pour évaluer des thérapeutiques de l’arthrose dans le cadre d’essais randomisés contrôlés », conclut le Pr François Rannou.
(1) Rannou F et al. Arthritis Rheum 2007;57(7):1311-5
(2)Nguyen C et al. Ann Rheum Dis 2015; 74(8):1488-94
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